Le Royaume du Maroc déplore l'attitude de l'Espagne, qui accueille sur son territoire le dénommé Brahim Ghali, chef des milices séparatistes du «polisario», poursuivi pour des crimes guerre sérieux et des atteintes graves aux droits de l'homme, a indiqué dimanche le ministère des affaires étrangères dans un communiqué. Contrairement aux hypothèses avancées par Arancha González, Ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération d'Espagne, le Maroc n'a pas approuvé l'attitude du gouvernement ibérique. La diplomatie marocaine a exprimé «sa déception à l'égard de cet acte contraire à l'esprit de partenariat et de bon voisinage, et qui concerne une question fondamentale pour le peuple marocain et ses forces vives». Dans ce sens, la même source indique que l'attitude de l'Espagne suscite une grande incompréhension et des interrogations légitimes, notamment les raisons pour lesquelles le dénommé Brahim Ghali a été admis en Espagne en catimini et avec un faux passeport ? Les intentions de l'Espagne qui a jugé utile de ne pas en aviser le Maroc ? Les raisons derrières la non-réactivité de la justice espagnole face aux nombreuses plaintes déposées par les victimes ?
La tutelle indique que l'Ambassadeur d'Espagne à Rabat a été convoqué au Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l'Etranger, afin que lui soit communiquée cette position et pour exiger de lui les explications nécessaires sur l'attitude de son Gouvernement.