Le Polisario et son mentor algérien en attendaient monts et merveilles, s'aventurant même à pronostiquer déboires et désaveu pour le Maroc. Mais cette réunion semestrielle du Conseil de Sécurité de l'ONU consacrée au Sahara, qui a pour seul intérêt d'intervenir au bout d'une période chargée en rebondissements, n'aura finalement accouché de rien. Des mois de gesticulations médiatiques et de lobbyisme des séparatistes du Polisario et de leurs soutiens, n'auront donc servi à rien. Escomptant une condamnation du Maroc à l'occasion de cette réunion de monitoring instituée depuis que le mandat de la MINURSO est passé à une année, le Polisario et l'Algérie sont donc restés sur leur faim. De la même manière qu'ils avaient été déçus par le maintien de l'Administration Biden de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara. Tout l'intérêt de cette réunion a priori anodine résidait dans le timing de son organisation au bout d'une période chargée de rebondissements sur le terrain avec le déploiement de la souveraineté du Maroc sur le point de passage de Guergarate, la multiplication des communiqués polisariens faisant état d'une reprise virtuelle des hostilités, le tout sur fond de reconnaissance américaine de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara.
L'absence de décisions à l'issue de cette réunion représente incontestablement un succès pour la diplomatie marocaine. Elle institue un statu quo des plus favorables au Royaume qui se retrouve ainsi conforté dans ses positions et sa souveraineté réelle sur ses provinces du Sud. Elle apporte enfin un cinglant démenti aux affabulations du Polisario et de l'Algérie quant à une supposée guerre dans notre Sahara.