Contrairement aux rumeurs ayant circulé sur une supposée « crise diplomatique » entre le Maroc et la Mauritanie à cause du report de la visite du ministre mauritanien des Affaires étrangères au Maroc, celle-ci n'est pas annulée et sera reprogrammée. Détails. Prévue mardi dernier, la visite d'Ismail Ould Cheikh Ahmed, ministre mauritanien des Affaires étrangères au Maroc, a été reportée à cause des contraintes liées à la crise du Covid-19, rapportent d es médias mauritaniens. Il n'est donc pas question de parler de « crise diplomatique », entre les deux pays voisins, comme l'ont affirmé plusieurs plateformes médiatiques pour interpréter le report de la visite. Au Maroc, des sources diplomatiques proches du dossier nous ont indiqué que, jusqu'à présent, cette visite est toujours programmée, dont la date, le format et l'ordre du jour sont en discussion et font l'objet de coordination entre les services diplomatiques des deux pays. Selon la presse mauritanienne, Ismail Ould Cheikh Ahmed allait remettre une lettre du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, adressée à SM le Roi Mohammed VI. Il devait également rencontrer le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita pour discuter les questions qui touchent les relations bilatérales, et des sujets d'intérêt commun. Le dossier du Sahara demeure l'un des principaux sujets qui devraient être abordés, la Mauritanie n'a pas encore pris une décision claire sur la marocanité du Sahara et sur le plan d'autonomie proposé par le Maroc comme solution au conflit, sachant qu'elle reconnait toujours le front séparatiste du Polisario. Pour autant, la position du voisin du sud semble fléchir graduellement en faveur du Royaume surtout après le blocage du poste frontalier d'El Guerguerat par les milices du Polisario, qui a considérablement affecté l'approvisionnement du marché mauritanien. En plus d'avoir sécurisé « la zone de défense sensible », le long de sa frontière nord, contre les infiltrations des éléments du font séparatiste sur son territoire, la Mauritanie a gardé récemment ses distances avec les dirigeants de la bande d'Ibrahim Ghali. En témoigne l'accueil glacial réservé par le président Ould Cheikh El Ghazouani à un de ses dirigeants.