Les propriétaires de cafés et restaurants au Maroc ne peuvent plus. Ils ont décidé mener une grève nationale pendant 48 heures pour protester contre les décisions du gouvernement d'El Othmani. L'Association nationale des propriétaires de cafés et restaurants au Maroc (ANPCR) a déclaré que suite à sa réunion, tenue en début de semaine, la majorité de ses adhérents a décidé de mener une grève nationale, le lundi et le mardi prochain, en vue de protester contre le rétropédalage des décisions du gouvernement et de son silence assourdissant à leur égard. Elle a fait savoir que les chefs d'entreprise du secteur de la restauration étouffent de plus en plus sous les effets de la crise sur leur profession, ajoutant qu'ils sont incapables de faire face aux impôts et taxes qui leur sont imposés par les collectivités locales, et ce, malgré le maintien du couvre-feu nocturne et de la baisse considérable de leurs activités. Sans parler du loyer, les factures d'eau et d'électricité, le remboursement des crédits et les salaires, etc. Selon la même source, ceux-ci s'étonnent de la non-intervention du gouvernement pour trouver une issue favorable à leurs sorts qui demeurent jusqu'ici inconnus. L'ANPCR déplore le fait que les restrictions qui ont été prises dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 n'ont pas été accompagnées par des mesures concrètes à même d'atténuer les répercussions de la pandémie sur les cafetiers et les restaurateurs. L'association avait prévu d'organiser une réunion de son Conseil national, en présence de représentants des différentes branches au niveau national, le mercredi 17 mars 2021, pour trancher entre la décision de lancer une grève nationale et celle de ne pas se conformer aux décisions du gouvernement, en réponse à son mépris pour les conditions sociales dangereuses qu'essuient ces professionnels. La tension est montée chez les propriétaires de restaurants et de cafés après que le ministre de l'Emploi, Mohamed Amekraz, ait ignoré leur invitation au dialogue. Ils souhaitaient discuter des graves problèmes qui minent leur corporation et émettre des propositions qui atténueraient les répercussions de la pandémie sur leur activité.