Le deuxième cycle du programme "Act4Engineer", lancé par l'Alliance des Ingénieurs Istiqlaliens (AII), vient d'être couronné par des certifications et des recrutements. - Après le premier cycle de formation préparant à la certification sur la technologie Salesforce, le deuxième cycle vient de s'achever. Quel bilan en faites-vous ? - La première action du programme, lancée depuis juin dernier, réalisée en partenariat avec D&A Technologies, a permis à 48 ingénieurs, de différentes écoles marocaines, de suivre le premier cycle de formation de huit semaines, qui les a préparés à la certification en rapport avec la technologie Salesforce, premier CRM en Cloud au niveau mondial. La première action de formation a porté sur six modules répartis sur un volume horaire bien défini, rien que pour la partie Salesforce. Le premier cycle qui a concerné les généralités de Salesforce a connu un grand succès et un engouement de la part des participants. Le deuxième cycle vient continuer et compléter le premier à travers des actions plus pointues sur des phases plus avancées de la technologie Salesforce. A l'issue de ce premier cycle, trois insertions professionnelles se sont concrétisées. Parmi les 48 ingénieurs, une vingtaine d'entre eux, qui ont fait preuve de motivation et d'engagement, ont pu profiter du deuxième cycle de formation. - Le deuxième cycle de formation s'inscrit-il dans la continuité du premier ? - Effectivement. C'est un cycle de formation pointu et poussé. La 1ère action de ce 2ème cycle s'est déroulée samedi 6 février et la 2ème s'est tenue le 13 février précisément. Grâce au partenariat avec D&A Technologies, que nous remercions, les ingénieurs choisis ont pu bénéficier de formations poussées sur les composantes et l'utilisation de Salesforce, qui est une technologie américaine réputée être le futur des technologies de l'information. - L'autre aspect du programme "Act4Engineer" concerne la partie projets de fin d'études. Qu'est-ce qui a été fait pour aider des élèves ingénieurs pour trouver facilement des stages de fin d'études ? - On a mis en ligne une plateforme pour gérer cela. Un grand nombre d'étudiants ingénieurs ont rencontré beaucoup de difficultés pour trouver un stage de fin d'études à cause de la pandémie. Nous mettons à leur disposition toute l'expertise des différents membres de l'A.I.I. pour proposer des thématiques et des encadrants qui mèneront à bien cette mission avec les futurs ingénieurs. En outre, le programme "Act4Engineer" inclut une plateforme en ligne ouverte qui réunit et met en relation des experts de l'A.I.I. avec les ingénieurs stagiaires en Projets de Fin d'Etudes pour accomplir leurs travaux dans les meilleures conditions, et pallier aux difficultés rencontrées face à cette période de pandémie du Covid-19. - Après cette première expérience réussie, d'autres formations verront-elles le jour ? - Act4Engineer continuera à assurer des formations à travers d'autres partenariats et collaborations à l'échelle mondiale, portant sur d'autres thèmes et technologies. D'ailleurs, cela s'inscrit dans l'esprit du programme "Act4Engineer" qui prône l'ouverture à tous les ingénieurs du Royaume. Recueillis par Safaa KSAANI Rapport Les femmes ingénieures marocaines prouvent leurs compétences Dans un extrait tiré du rapport de l'UNESCO titré "Pour être intelligente, la révolution numérique devra être inclusive", l'Organisation onusienne dénonce la faible proportion de femmes diplômées en ingénierie dans le monde. Elles ne sont que 28% contre 40% en informatique. Les analystes soulignent que plusieurs pays membres de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) n'arrivent même pas à atteindre cette moyenne de 28% : la France (26,1% de femmes), les Etats-Unis (20,4%), le Canada (19,7%) et le Japon (14%). Afin de comprendre l'utilisation des sciences et de la technologie par les entrepreneurs africaines, l'UNESCO a réalisé en 2019 une enquête auprès de 459 femmes de dix pays d'Afrique : Afrique du Sud, Bénin, Djibouti, Ghana, Madagascar, Maroc, Mozambique, République Démocratique du Congo, Sénégal et Tunisie. Des femmes de zones rurales comme urbaines évoluant dans différents milieux professionnels ont été interrogées. Le rapport démontre qu'en 2018, les plus fortes représentations de femmes parmi les diplômés en ingénierie se situent dans les Etats arabes et notamment dans les pays du Maghreb : Maroc (42,2%), Tunisie (44,2%) et Algérie (48,5%). Ce rapport de l'UNESCO, axé sur les Objectifs de développement durable pour 2030 et sur la quatrième révolution industrielle, a été produit avec le soutien de la Fondation Ipsen. Par ailleurs, l'UNESCO a organisé son tout premier grand forum international sur l'IA en Afrique en décembre 2018, au Maroc, et Google a ouvert son premier laboratoire africain d'IA en 2019, au Ghana S. K. Repères Les projets de fin d'études inclus dans le programme Le lancement du programme "Act4Engineer" est motivé par deux éléments. "D‘abord, la conjoncture actuelle de la crise sanitaire, ensuite les résultats de notre analyse de la situation de l'ingénieur au niveau national, ayant révélé, entre autres, que les étudiants ingénieurs rencontrent de vrais problèmes au niveau de leurs projets de fin d'études à cause de la pandémie", explique Anouar Alaoui Ismaïli. A travers le programme, une liste d'ingénieurs et d'experts de l'Alliance des Ingénieurs Istiqlaliens est mise à disposition des candidats, en vue de renforcer leurs compétences et les accompagner au cours de cette phase de formation. L'A.I.I. contre les disparités numériques territoriales Dans le cadre du programme « Act4Engineer », organisé par l'Alliance des Ingénieurs Istiqlaliens et couronnant l'initiative des Bureaux de l'Alliance à Casablanca et Khouribga pour soutenir les élèves du monde rural, Aziz Hilali, Président de l'A.I.I. et membre du Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal, avait supervisé, en période de confinement, la distribution de tablettes électroniques au profit des élèves des deux préfectures rurales, Oulad Saleh et Nouaceur, dans la Wilaya du Grand Casablanca. Dans ce cadre, des appareils électroniques pour suivre l'enseignement à distance, à cause de la situation épidémiologique (Covid-19), ont été distribués.