Lors de sa réunion, tenue mardi 19 janvier par visioconférence, le Comité exécutif du Parti l'Istiqlal a examiné la situation générale de notre pays dans la conjoncture actuelle. Les membres du Comité exécutif de l'Istiqlal, présidé par le Secrétaire général Nizar Baraka, se sont penchés sur les développements de la situation politique, économique et sociale de notre pays, ainsi que sur le travail parlementaire et la position organisationnelle du parti. Une stratégie de vaccination défaillante Dans un premier temps, la discussion a porté sur la gestion de la stratégie gouvernementale de vaccination. A ce propos le Comité exécutif a exprimé son inquiétude quant à l'incapacité évidente, la confusion et l'ambiguïté du gouvernement dans la gestion du dossier de vaccination. Les membres du Comité ont également noté l'absence d'une vision gouvernementale claire et celle d'un calendrier précis et réalisable concernant non seulement l'acquisition et l'importation de vaccins, mais également en ce qui est du début de la campagne de vaccination. Il va sans dire que le gouvernement, en plus d'avoir failli à ses promesses quant à la réception du vaccin et au début de la campagne de vaccination prévue initialement pour début décembre, a mal géré les accords d'acquisition du vaccin. « La gestion de l'acquisition de vaccins a connu un dysfonctionnement majeur, en raison de la dépendance du gouvernement d'un seul fournisseur au début des négociations », explique le Comité dans un communiqué. Tenant le gouvernement pleinement responsable de la mauvaise gestion du dossier, les membres du Comité considèrent que le recours à d'autres fournisseurs intervient très tardivement. Dans ce sens, le Comité exécutif du PI appelle le gouvernement à une communication responsable et transparente avec l'opinion publique nationale et à rompre avec la logique de l'ambiguïté et de l'incertitude tenue par le gouvernement, laquelle favorise la propagation de rumeurs, d'interprétations et de confusions, mettant en péril le solde de confiance des Marocains envers les institutions étatiques. La recherche scientifique : pilier garant de la sécurité sanitaire Mettant en exergue la défaillance du système de santé public mise à nue par la crise sanitaire, le Comité exécutif a insisté sur la nécessité de développer une stratégie nationale pour l'avancement de la recherche scientifique, notamment dans les domaine de la médecine et de la pharmacie. Le Comité a également souligné l'importance de réduire la dépendance vis-à-vis des pays étrangers et de développer des laboratoires nationaux pour la production de vaccins. « La sécurité sanitaire fait partie intégrante de la souveraineté nationale », peut-on lire dans le communiqué, « à l'avenir, il est d'une importance primordiale de pouvoir produire des médicaments et les rendre facilement accessibles ». Attention particulière aux victimes des inondations et de la vague de froid Le Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal n'a pas manqué de souligner la nécessité d'indemniser les citoyens affectés par les inondations qu'ont connues plusieurs villes du Royaume, dans la période récente. Il a dans ce sens appelé à la publication en urgence d'un décret gouvernemental pour classer ces inondations comme catastrophes naturelles afin d'activer le Fonds pour les catastrophes naturelles à cet égard. Le Comité a également appelé le gouvernement à prendre toutes les dispositions pour alléger les souffrances des habitants des zones montagneuses et accidentées contre la vague de froid. Retard gouvernemental entretenu dans la réforme de la loi électorale Le Comité exécutif a fait remarquer un retard flagrant dans l'achèvement de la formulation des réformes politiques et électorales et les projets de loi y afférents. A ce propos, les membres du Comité ont appellé le gouvernement à accélérer ce processus, à inclure toutes les dispositions convenues entre les acteurs politiques et à soumettre les questions controversées au Parlement pour un règlement rapide. Dans ce contexte, le Comité a mis en garde contre les répercussions du retard sur la réforme et de la politique d'évasion gouvernemental à un débat public sur les résultats des travaux du gouvernement. Le Comité exécutif a, en outre, appelé à une révision des contrats de gestion déléguée et à accélérer la réforme du cadre juridique les régissant, afin de renforcer les mécanismes de souveraineté, de rationalisation, de maîtrise des obligations et de détermination des responsabilité.