Alors qu'elle s'est abstenue au Conseil de Sécurité concernant la résolution 2548, la Russie continue d'expliciter son envie de consolider les rapports diplomatiques et les accords bilatéraux avec le Royaume. En témoigne la dernière visite d'Alexander Tarasov au port d'El Marsa. La visite du directeur de l'Agence nationale russe de la pêche, Alexander Tarasov, le 17 décembre à l'Institut technologique de la pêche maritime, situé au port d'El Marsa près de Laayoune, en dit long sur la position de Moscou concernant la question du Sahara Marocain, et marque un nouveau revers pour la voisine de l'Est, qui compte depuis l'aube de la guerre froide sur le soutien de l'ex Union Soviétique pour l'épauler dans ses manigances perfides portant atteinte à l'intégrité territoriale du Royaume. Force est de constater que les propos redondants des diplomates russes proclamant «l'autodétermination du peuple du Sahara», en réaction aux événements d'El Guergarate du 13 novembre et à la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, n'empêchent pas la Russie d'établir des accords de coopération avec les hauts responsables marocains, en matière de pêche maritime, afin de profiter des ressources halieutiques des eaux du Sahara marocain. Aussi, il convient de rappeler que le Maroc et la Russie ont signé un nouvel accord de pêche le 27 novembre 2020. Cet accord, qu'est le huitième de son genre depuis 1992, s'étend sur une période de quatre ans et établit le cadre juridique permettant à une flotte de 10 navires russes de pêcher dans les eaux marocaines. Il prévoit en outre une coopération scientifique et technique entre les instituts nationaux marocain et russe de recherche halieutique, pour le suivi de l'écosystème pélagique dans les eaux marocaines.