On quitte Londres, qui a abrité son dernier Nitto ATP Finals, pour prendre, à partir de l'année prochaine, la destination de Turin pour les Masters à venir Après une semaine de sueur, de sensation et du grand spectacle, le 50e Nitto ATP Finals Londres a tiré, dimanche, sa révérence avec la finale qui a mis en confrontation le vainqueur Daniil Medvedev et le finaliste Dominic Thiem. C'est la dernière édition à l'O2 Arena, après douze ans d'affilée, pour changer de lieu, à partir de l'année prochaine, à destination de l'Italie où Turin abritera, jusqu'à 2025, ce grand rendezvous des maîtres. Que dire, donc, de ce dernier acte londonien, sinon qu'il a été différent de ses précédents en raison du huis clos qui a privé les joueurs du soutien du public, en raison des restrictions sanitaires inhérentes à la pandémie de coronavirus. Après les phases de poules, voir par ailleurs, on est passé aux phases finales en commençant par le dernier carré qui a meublé le week-end. Intensité et acharnement Ce sont Thiem et Djokovic qui ont ouvert le bal en disputant, de nouveau, une vraie bataille de titans. Un duel épique en intensité et en acharnement où l'Autrichien a eu besoin de trois sets (7/5, 6/7[10], 7/6[5]), presque 3h00 et de six balles de match pour venir à bout du n°1 mondial et disputer sa deuxième finale consécutive à Londres. Une victoire, la 300e de sa carrière qu'il n'est pas prêt d'oublier de sitôt. Dans la soirée, l'O2 Arena accueillait Nadal et Medvedev pour disputer la deuxième place pour la finale. C'est le n°4 mondial qui va créer l'exploit en battant, pour la première fois de sa carrière, le n°2 à l'issue d'un joli duel de 2h35' au score de 3/6,7/6[4],6/3. Et dire que l'Espagnol a, pourtant, servi pour le match dans le second set devant un adversaire qui n'a pas tremblé du tout. Il a, même, trouvé assez d'énergie pour s'imposer et disputer la finale du Masters, la première de sa carrière, contre Dominic Thiem. Un lauréat inédit Une finale inédite entre deux joueurs qui disputaient leur première occasion pour parvenir à inscrire leurs noms au palmarès du Masters, succédant ainsi au Grec Stefanos Tsitsipas, éliminé dès la phase des poules. Le «Nitto ATP Finals» va, donc, consacrer, à nouveau, un lauréat inédit. Il s'agit, cette année, du Russe Daniil Medvedev qui a réussi un Masters parfait en ne cédant aucune rencontre des cinq disputées. Un cinq sur cinq avec, en apothéose, une victoire sur le n°3 mondial, Dominic Thiem, sur le score de 4/6, 7/6[2], 6/4 en 2h42' de jeu. En double la palme est revenue à la paire composée du Croate Mektic et du Néerlandais Koolhof aux dépens du Français Roger-Vasselin et de l'Autrichien Melzer, sur le score de 6/2, 3/6, 10/5. M. BELAOULA Repères Un set à jamais dans l'Histoire Le second set du dernier match de la poule «Tokyo 1970», entre Djokovic et Zverev, a été le témoin d'un moment d'Histoire avec la première utilisation de la vidéo de l'Histoire du tennis dans un match de simple. En effet, à 6/5, lors du premier point, l'arbitre Mohamed Lahyani, qui n'est plus à présenter au public marocain, a voulu voir s'il y avait bien eu un double rebond lors d'une remise de Zverev après une amortie de Djokovic. En se référant à sa vidéo, l'arbitre a pu voir qu'il avait raison. Les remplaçants «V.I.P» Les deux remplaçants, l'Italien Berrettini et le Canadien Shapovalov, n'ont pas quitté Londres avec les mains vides, mais avec 73 000 dollars, même sans taper sur la moindre balle puisqu'il n'y avait aucune défection. Djokovic et Nadal ratent le coche Ce n'est pas cette année que le Serbe va égaler le record de Roger Federer qui a remporté, à six reprises, le Masters. Djokovic va rester à égalité avec Ivan Lendl et Pete Sampras, qui ont, également, gagné à cinq reprises. Vainqueur de 2012 à 2015, le n°1 mondial a été stoppé en demi-finale par Thiem. Même Nadal ne va pas gagner le Masters qui manque à son palmarès, après sa défaite contre Medvedev.