Alors que la presse espagnole continue de parler d'une guerre commerciale entre le Royaume et l'Espagne, de nouveaux éléments attestent du contraire. Le journal «El Espanol » a évoqué le déclenchement d'une bataille silencieuse des deux côtés du détroit à travers l'application de la réglementation européenne et de la loi espagnole de 1992 sur la taxe sur la valeur ajoutée. A travers ces lois, les éléments des douanes d'Algésiras pénalisent les camions marocains transportant plus de 200 litres de carburant. La même source a souligné qu'en réponse à ces amendes, l'autorité portuaire de Tanger bloque, depuis fin octobre, l'entrée dans le pays des remorques espagnoles qui n'ont pas de partenaire marocain et resserre les procédures bureaucratiques. «El Espanol» a souligné que «le Maroc et l'Espagne, pays voisins et partenaires commerciaux, ne manquent pas l'occasion de se vanter d'excellentes relations bilatérales», et ce, au milieu de différends. Selon le journal espagnol, ces contrôles exhaustifs ont un impact économique sur les transporteurs espagnols et marocains qui traversent régulièrement le détroit de Gibraltar. Malgré le fait que le trafic de fret ait baissé en raison de Covid-19 au cours des neuf premiers mois de cette année par rapport à la même période de 2019, 245.250 camions et semi-remorques transportés sur la ligne Algesiras-Tanger Med sont passés par El Estrecho jusqu'à présent. La situation semble s'améliorer De l'autre côté, selon des sources gouvernementales, l'Espagne aurait cessé, depuis quelques jours, d'appliquer la franchise carburant aux transporteurs marocains. Le Maroc quant à lui, a relâché le contrôle sur les semi-remorques espagnoles entrant par Tanger Med. Comme un accord officieux, en l'attente d'une solution définitive au problème. En effet, des professionnels du secteur confirment que les verbalisations sont passées de 70 par jour, au cours des derniers mois, à deux maximum. Les amendes étaient comprises entre 500 et 700 euros par transporteur.