Les délégations du Conseil de l'Etat et du Parlement libyens se sont réunies jeudi 5 novembre à Bouznika pour un dernier round de pourparlers de paix avant la réunion prévue ce lundi en Tunisie. Après les deux rounds de consultations ayant eu lieu à Bouznika en septembre et octobre derniers, les représentants des circonscriptions électorales de la Chambre des Représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens ont tenu, les 4 et 5 novembre, de nouvelles séances de concertations dans le cadre des efforts déployés en vue de réussir le dialogue politique prévu ce mois en Tunisie. Une rencontre qui intervient deux semaines après la signature à Genève, sous l'égide des Nations Unies, d'un accord de cessez-le-feu permanent avec «effet immédiat». S'exprimant au terme des réunions, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré qu'il y a «aujourd'hui un grand optimisme chez les Libyens et la communauté internationale» pour parvenir à une solution à la crise dans ce pays. Il a également mis en avant l'esprit positif et la ferme volonté manifestée par les deux parties participantes pour poursuivre ce dialogue qui repose sur une approche unique permettant aux Libyens d'avoir un dialogue «par les Libyens, à travers eux et pour eux». En effet, les deux parties du dialogue ont affirmé l'importance pour le Haut Conseil d'Etat et la Chambre des Représentants «d'assumer la responsabilité de maintenir la voie démocratique et d'incarner la pleine appropriation libyenne du processus politique, dans le dessein de réaliser les objectifs escomptés du dialogue, à leur tête l'unification des institutions de l'Etat et permettre au pouvoir exécutif de baliser le chemin vers la tenue d'élections législatives et présidentielles sur une base constitutionnelle». Le «parapluie» onusien est nécessaire En affirmant que la seule volonté du Maroc, sous les Hautes directives de SM le Roi Mohammed VI, est de se tenir aux côtés de tous les Libyens et de leur faciliter les moyens de négocier entre eux sans ingérence ni influence, Nasser Bourita a estimé que le «parapluie» onusien demeure nécessaire pour parvenir à une solution à la crise, et procéder selon des référentiels clairs, représentés essentiellement dans l'accord politique de Skhirat, à l'application des Résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU et les initiatives sur lesquelles les Libyens se sont mis d'accord. Cela dit, il convient de noter que les deux parties se sont mises d'accord sur les mécanismes de prise de décision à travers le dialogue politique, et les critères juridiques et professionnels pour choisir les personnalités devant occuper les hautes fonctions dans le pouvoir exécutif, en plus des priorités de l'action de ce pouvoir lors de l'étape préliminaire. Par ailleurs, au terme des séances, les deux parties ont exprimé leur «grande gratitude et appréciation à Sa Majesté le Roi Mohammed VI» qui se tient au côté des Libyens, soulignant que les réunions de Bouznika «ont permis de parvenir à de nombreux accords qui furent hors de portée hier». S. J. (avec agences)