La question des pensions des députés qui a longtemps divisé l'opinion publique, s'invite à nouveau à l'Hémicycle où elle sera discutée le 13 octobre. Après des années de débats tendus sur la retraite des députés, la question refait irruption dans les couloirs du Parlement. La Commission des Finances et du Développement économique à la Chambre des représentants va examiner, le 13 octobre, des propositions de lois relatives aux pensions des députés y compris celle qui fut déposée en 2018 conjointement par le groupe istiqlalien « Pour l'unité et l'égalitarisme » et d'autres groupes parlementaires. Sortir de l'ambiguïté Il s'agit en effet de trancher cette question des retraites qui suscite la controverse à chaque fois qu'elle s'invite au débat public. En outre, il est d'autant plus indispensable de trancher la réforme des pensions que le régime en question est en état de faillite depuis l'année 2017, sachant que le versement des pensions a été suspendu dès le mois d'octobre de la même année. « Il faut trouver une solution à cette problématique qui reste incompréhensible, compte tenu du fait que plusieurs députés cotisent sans recevoir pour autant de pensions en contrepartie », explique Nourredine Mediane, chef du groupe istiqlalien à la Chambre des représentants. « Nous appelons à trouver une solution définitive à cette situation ambiguë, soit par l'annulation pure et simple des pensions de retraites des députés, soit par une réforme », a-t-il ajouté. En effet, l'Etat ne versera plus aucun sou aux parlementaires. « En tant que députés istiqlaliens, nous avons précisé que la réforme du régime des pensions doit aboutir à un système de cotisation autonome sans apport de l'Etat », conclut M. Mediane. Réforme ou révocation ? Selon la proposition de loi modifiant et complétant la loi N°24.92, déposée par les groupes de l'Istiqlal, de l'UC, l'USFP et le MP, il est recommandé de limiter le versement des pensions aux députés ayant l'âge de 65 ans, avec une cotisation mensuelle de 3400 dirhams. S'agissant du montant de la pension, la mensualité sera calculée sur la base de la durée du mandat de chaque député. Ladite proposition de loi prévoit également la constitution d'un comité de gestion du régime des pensions où siège un représentant du Chef du gouvernement. Au-delà de toute spéculation malhonnête ou démagogique, il n'est plus question de rente parlementaire du moment que l'Etat ne payera plus aucune cotisation, sachant que des députés, dont ceux du Parti de l'Istiqlal, sont favorables à la révocation totale dudit régime en cas d'impossibilité de réforme.