Les transporteurs routiers en Espagne poursuivaient mardi après-midi leur mouvement de protestation contre la flambée des prix des carburants en bloquant les accès des principales villes du pays, notamment Madrid et Barcelone qui ont enregistré des embouteillages monstres depuis les premières heures de la mantinée. Dans la capitale espagnole, les grévistes, qui ne sont pas encore parvenus à un accord avec le gouvernement, ont bloqué plusieurs axes routiers. Ils ont également circulé à petite vitesse sur d'autres voies provoquant des embouteillages sur plusieurs kilomètres. Le passage frontalier de la Junquera (Gerona - nord-est) entre l'Espagne et la France continue d'être la cible d'un blocage total de la part des camionneurs qui empêchent le transit normal des véhicules. Les villes de Barcelone et Valence (Est) sont également affectées par ce mouvement, tout comme la communauté autonome d'Andalousie (Sud) et la région de Castilla La Mancha (Centre). La superficie réservée aux containers dans le port de Cadix (Sud) est " "pratiquement saturée" " et bloquée par des semi remorques. "Fenadismer", seconde organisation du secteur qui regroupe les transporteurs routiers indépendants, qualifie la situation de " paralysie quasi-totale " en Espagne. Les grands transporteurs routiers, regroupés au sein de la Confédération espagnole de transport des marchandises (CETM), ne participent pas à ce mouvement de protestation qui sera suivi par des associations de transporteurs en France et au Portugal. Même s'ils ne constituent pas la majorité au sein du secteur du transport des marchandises, les grévistes risquent de provoquer de sérieuses perturbations d'approvisionnement des stations de service et des grandes surfaces commerciales.