La persistance de conflits non résolus dans les pays visés par la politique européenne de voisinage (PEV) représente une grave menace pour la sécurité des frontières extérieures de l'Union européenne (UE), a souligné le rapport annuel sur la politique étrangère et de sécurité commune de l'UE. Présenté, mercredi en plénière au parlement européen à Bruxelles, le rapport ajoute que la persistance de ces conflits constitue également un sérieux obstacle à la mise en £uvre efficace de la PEV, plaidant en faveur d'"un engagement plus actif et plus global" de l'UE dans le cadre des actions engagées pour résoudre ces conflits. Le document souligne aussi que le renforcement de la politique européenne de voisinage doit être considéré comme un des grands objectifs de l'UE et qu'il devrait donner lieu à une approche plus différenciée à l'égard des voisins de l'Europe en fonction de leurs attentes et des intérêts stratégiques de l'Union. Le rapport met l'accent, par ailleurs, sur la nécessité pour l'UE de s'attacher davantage à développer la coopération économique, la stabilité politique et la démocratie dans les "trois régions clés de coopération régionale" que sont le bassin méditerranéen, la mer Baltique et la mer Noire, notamment par le recours aux structures de coopération, le renforcement de la synergie entre les politiques institutionnelles et régionales et l'assistance aux pays dans leur processus d'intégration. Réaffirmant l'importance de parvenir à des résultats tangibles dans la région euro-méditerranéenne en matière notamment de développement économique et social, le rapport recommande que l'UE consolide son dialogue politique avec les pays et régions tiers, particulièrement avec ses principaux partenaires, rappelant le rôle important que joue la diplomatie parlementaire dans les relations entre l'UE et les pays et régions tiers.