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Ecoles privées Vs parents d'élèves : Le bras de fer se poursuit
Publié dans L'observateur du Maroc le 12 - 06 - 2020

Sujet de discorde entre les parents d'élèves en rogne et les écoles privées intransigeantes, les frais de scolarité d'avril, mai et juin sont au cœur d'un véritable bras de fer.
Par Hayat Kamal Idrissi

D'un côté des parents éprouvés par la crise économique liée au Covid-19 et de l'autre certaines écoles qui exigent le paiement des frais de scolarité des mois d'avril, mai et juin. N'arrivant pas à trouver un terrain d'entente, chacune des deux parties campe sur ses positions.

Manifestations

En cette journée du jeudi, une dizaine de pères et de mères manifestent devant cette école privée de Casablanca. La tension monte lorsque la directrice refuse de recevoir leurs représentants « car n'ayant pas de légitimité !!! », s'insurge un père en brandissant une lettre/pétition signée par une centaine de parents. « Ces signatures là nous donnent le droit de négocier avec l'école. Ils n'ont pas le droit de nous refouler et de refuser toute négociation avec nous », rajoute Madih, un autre père tout en essayant de calmer les autres.


L'enjeu est plus important qu'une petite question d'orgueil floué, « C'est la scolarité de nos enfants qui en jeu. Nous avons du assurer personnellement leur enseignement durant ces trois derniers mois. Les cours à distance étaient lamentablement insuffisants. Comment ça se peut que l'on prétend administrer un enseignement en bonne et due forme lorsque les cours dispensés normalement pendant 6 à 7 heures par jours, sont envoyés sous forme d'un audio ou d'une vidéo de 15 minutes », argumente Nadia, mère de deux élèves en 6ème et en 3ème primaires.

Service à moitié
« Un service à moitié mérite des frais à moitié. C'est dans la logique des choses. Nous ne comprenons pas qu'ils n'acceptent pas des réductions de 50% pour les mois d'avril, mai et une annulation total de juin, pendant lequel les élèves n'ont pratiquement pas de cours », explique Moatassim, un autre père qui n'arrive pas à contenir sa colère. La direction de l'école de sa fille, après maintes négociations, vient de leur annoncer qu'elle ne pourra concéder que 20% des frais.


« Une aberration ! Nous sommes nombreux à vivre une véritable crise financière. Il y en a ceux qui ont perdu leur boulot, ceux qui ont vu leur salaire réduits sans parler de ceux dont l'activité commerciale est carrément paralysée. Comment Les propriétaires des écoles, dont les caisses ont été alimentées pendant une dizaine d'années par notre argent et sans faute, n'arrivent pas aujourd'hui à se montrer plus solidaires ? Plus humains ? », s'insurge, la mort dans l'âme, ce père. Il nous montre un SMS menaçant envoyé par l'école. Son fils qui est en 6ème primaire risque de ne pas accéder au collège si les frais ne sont pas payés. « Alors qu'il a réussi le test d'accès, on me menace de le priver de son droit d'inscription au collège ! C'est injuste ! », s'écrie-t-il. Un véritable bras de fer qui a débuté fin avril et qui se poursuit jusqu'à maintenant sans véritable issue.

Genèse
Rappelons que les écoles privées ont été au cœur de la polémique au lendemain de l'annonce de l'état d'urgence sanitaire. Demandant à l'exécutif de bénéficier du fond de gestion de la pandémie, elles ont suscité la colère d'une large frange des citoyens. Répondant à ces reproches vigoureux, les écoles privées, qui scolarisent 17% des élèves au Maroc, ont expliqué alors que la crise a impacté considérablement leurs budgets. Certaines écoles ont d'ailleurs affirmé le licenciement de plusieurs salariés faute de sources. Toutefois, selon les chiffres du ministère du travail, ils sont quelque 48.000 salariés à avoir été déclarés en arrêt temporaire de travail par des écoles privées marocaines. Ils ont profité d'ailleurs des aides du fonds spécial Covid-19, à travers la CNSS. La position du Ministère de l'Education nationale de cette querelle ? Après avoir été saisi par les parents fin mai, la tutelle leur signifie explicitement que chaque école doit trouver un compromis adapté, avec les parents de ses élèves. Le ministère s'en lave-t-il les mains alors ? Affaire à suivre.


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