Un haut responsable américain a affirmé mercredi qu'une interdiction des bombes à sous-munitions (BASM) nuirait au maintien de la sécurité dans le monde en empêchant l'armée US de participer à des opérations humanitaires. Stephen Mull, un haut responsable du Département d'Etat américain, a déclaré que le projet de traité sur lequel les représentants de plus de 100 pays négocient actuellement en Irlande tendrait à criminaliser la coopération de ces pays avec d'autres, comme les Etats-Unis, qui possèdent des BASM et ne signeront pas l'accord. S. Mull a affirmé que ce traité empêcherait les Etats-Unis de participer aux opérations humanitaires en cours en Birmanie et en Chine, par exemple. Les BASM répandent des explosifs autour du point d'impact, dont certains n'explosent pas immédiatement, ce qui rend la population civile particulièrement vulnérable. Les trois principaux pays producteurs de ces armes meurtrières, les Etats-Unis, la Russie et la Chine, sont opposés à tout traité d'interdiction et ne sont pas représentés à Dublin, où se déroulent les négociations.