Le Soudan vient de rejeter l' « accord partiel » proposé par l'Ethiopie. Retour à la case départ ? Alors que Juillet, mois du début de remplissage du barrage de la Renaissance, tel qu'annoncé par l'Ethiopie, Addis-Abeba, à défaut d'une entente avec l'Egypte, vient d'amorcer une nouvelle initiative pour convaincre le Soudan de signer un accord partiel. Dans ce sens, le premier ministre éthiopien a saisi son homologue soudanais, par écrit, lui proposant un accord sur le remplissage du barrage. Peine perdue pour Abiy Ahmad. En effet, Abdellah Hamdok a répondu qu'il ne pouvait « accepter la signature d'un accord partiel pour la première phase, car cela pose des problèmes techniques et juridiques qui doivent être réglés ». Autant en déduire que les parties concernées reviennent, pratiquement, à la case départ. Sachant que Khartoum et Le Caire n'ont de cesse d'exprimer leur inquiétude que le barrage, haut de 145 mètres, restreigne leur accès à l'eau du Nil, au moment où les réservoirs commenceront à être remplis à partir de juillet prochain. Pour rappel, le différend entre l'Egypte et l'Ethiopie remonte à 2011, au tout début du chantier de la plus grande infrastructure de son genre sur le continent. Par ailleurs, depuis novembre 2019, Washington et la Banque mondiale sont entrés en scène pour essayer d'aider les trois pays à trouver un terrain d'entente. Mais, au regard de l'impasse actuel, il semble qu'elles sont loin de se mettre d'accord. Maintenant, au moment où Addis-Abeba dit maintenir son calendrier initial, le Soudan estime que seul un retour à la table des négociations pourrait faire entrevoir une sortie du tunnel.