Le monde de la musique est en deuil. Le célèbre chanteur kabyle s'est éteint hier, samedi 2 mai, à l'âge de 70 ans. Hospitalisé vendredi à Paris, le chanteur algérien, fervent défenseur de l'identité et de la culture kabyle, a succombé à une maladie pulmonaire et devrait être enterré en région parisienne. Avec ses sept albums studio et son immense titre A Vava Inouva (1976), diffusé dans 77 pays et traduit en quinze langues, il est devenu au fil des années, l'un des ambassadeurs de la communauté kabyle le plus adulé dans le monde. Né en 1949 à Aït Lahcène, un village de Kabylie, Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, était destiné à être géologue, avant son passage en 1973 sur Radio Alger où il interpréta en langue berbère le titre Vava Inouva qui allait changer le cours de sa vie. En 1975, après avoir terminé son service militaire, il quitte l'Algérie sur les recommandations de la maison de disques Pathé Marconi, et s'installe à Paris. J'ai quitté ce pays « avec un seul parti, un seul journal, où l'on nous envoyait des profs pour nous enseigner les fondements du marxisme et faire de nous de parfaits petits révolutionnaires », raconte-t-il. « Je suis venu enregistrer un 33-tours avec A Vava Inouva, qui a bien fonctionné, et j'ai commencé à envisager de rester ici puisque la chanson m'avait choisi, mais toujours avec une valise prête à partir dans ma tête. »