Le Programme intégré d'appui et de financement des entreprises a été au centre d'une rencontre nationale, organisée hier lundi 17 février 2020 à Rabat, sous le signe de la mobilisation collective de l'ensemble des acteurs nationaux et régionaux autour de cette initiative Royale. Présidée par le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, le ministre de l'Economie, des Finances et de la réforme de l'administration, Mohamed Benchaaboun, le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, la Présidente du directoire du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, Dounia Ben Abbas Tâarji, et le président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), Othman Benjelloun, cette rencontre intervient suite à la présentation, devant le Roi Mohammed VI de ce Programme, le 27 janvier 2020. Elle s'inscrit ainsi dans le prolongement des activités et événements organisés dernièrement notamment le lancement du programme «Intelaka» qui apporte une offre intégrée de financement des jeunes porteurs de projets, des TPE, du monde rural et des entreprises exportatrices. Dans une déclaration à la presse, Benchaaboun a indiqué que cette rencontre, à laquelle ont été conviés les walis des régions, les présidents de Centres régionaux d'Investissement (CRI) et l'ensemble des intervenants qui ont une présence au niveau régional et qui sont concernés par cette opération, a été l'occasion de leur présenter dans le détail les contours de ce programme et de leur remettre un guide qui montre la manière avec laquelle ce programme va se financer. Disposant de ces outils, les intervenants vont pouvoir accompagner et orienter de manière plus efficace les jeunes entrepreneurs, a-t-il dit. S'exprimant lors de la rencontre, le ministre s'est réjoui de la participation de l'ensemble des acteurs impliqués dans l'écosystème de l'entrepreneuriat, aussi bien au niveau central qu'au niveau des régions, notant que cette présence est la preuve de l'adhésion et de l'engagement de ces acteurs à œuvrer pour la réussite de cet ambitieux chantier. Et de poursuivre que ce programme, dont la philosophie et l'ambition vont au-delà de l'axe particulier du financement, constitue une opportunité qui devra contribuer à la transformation structurelle de l'économie nationale vers un modèle plus inclusif, en harmonie avec les travaux en cours relatifs à la refonte du modèle de développement, avant d'ajouter que ce programme crée de nouvelles conditions pour une plus grande insertion socioprofessionnelle des jeunes telle que souhaité par le Discours royal à l'occasion de l'ouverture de la session d'automne du Parlement. « Il constitue une réelle rupture par rapport à tout ce que nous avons pu établir jusqu'à présent », a-t-il insisté. Selon le ministre, la conception de ce programme pose les bases d'une réelle rupture en matière de politique d'appui à l'entrepreneuriat, ajoutant que le programme devra, non seulement créer de nouvelles opportunités pour les jeunes porteurs de projets, mais également, contribuer à améliorer les indicateurs de développement du pays aussi bien en termes d'emploi, de résorption des disparités territoriales et d'inclusion socio-économique. Réitérant son engagement à continuer à œuvrer pour l'aboutissement de ce chantier prioritaire, Benchaaboun a appelé l'assistance notamment les Walis, le Président de la CGEM, les Directeurs des CRI, les directeurs des agences publiques, les représentants des associations professionnelles et de la société civile, à collaborer main dans la main pour le réussir. Une présentation détaillée du Programme Intelaka a été également assurée par le directeur général de la Caisse centrale de garantie, Hicham Serghini. Par ailleurs, la parole a été donnée à l'assistance dont les interventions ont porté principalement sur le volet de l'accompagnement des segments cibles du Programme «Intelaka ». Les intervenants ont insisté sur l'importance de l'accompagnement des porteurs de projets et des jeunes entreprises, en tant que vecteur clé de la réussite des projets financés dans le cadre de ce programme. Il a été également rappelé le rôle central devant être joué par les Centres régionaux d'investissement, notamment en matière de coordination des actions d'accompagnement entre les différentes parties prenantes au niveau des régions. Aussi, des intervenants ont évoqué la nécessité de la mobilisation collective et soutenue de l'ensemble des parties prenantes du secteur public, du secteur privé et de la société civile.