Pressé de s'exprimer sur la laïcité, Emmanuel Macron rencontre lundi 28 ocotbre 2019, les représentants du culte musulman et appelle à être « intraitable » contre le communautarisme, responsable selon lui d'une forme de « séparatisme » en France. Dans un entretien diffusé lundi sur RTL, le chef de l'Etat assure ne pas vouloir « céder à la précipitation » sur ce sujet inflammable afin de ne pas participer à une « sorte de confusion collective » entre terrorisme et islam, près d'un mois après la tuerie de la préfecture de police perpétrée par un musulman radicalisé. « A chaque fois, on dit, quand le pays s'embrase: faut que le président parle de laïcité, parce qu'on confond les sujets. On ne me demande pas de parler de laïcité, on veut que je parle d'islam », affirme-t-il dans cet entretien enregistré lors de son vol retour de La Réunion vendredi. Accusé d'inertie ou de complaisance par l'opposition de droite, le chef de l'Etat promet toutefois des mesures « dans les semaines qui suivent » contre le communautarisme musulman. « Le communautarisme ça n'est pas le terrorisme, beaucoup de gens là aussi confondent. Mais c'est le fait que dans certains endroits de notre République il y a un séparatisme qui s'est installé, c'est-à-dire la volonté de ne plus vivre ensemble, de ne plus être dans la République, et au nom d'une religion, l'islam, en la dévoyant », a détaillé le chef de l'Etat, en appelant à renforcer l'action de l'Etat sur ce terrain. « Ce qui veut dire avoir des mesures d'interdiction ; ce qui veut dire dissoudre parfois certaines associations encore davantage ; ce qui veut dire interdire certaines pratiques qui se sont installées et qui ne sont pas conformes aux lois de la République », et en résumé « être intraitable avec les lois de la République », a-t-il insisté.