Les Houtis viennent, encore une fois, d'endommager des installations pétrolières en Arabie saoudite en utilisant des drones. C'est la troisième attaque du genre en cinq mois contre des infrastructures du géant pétrolier saoudien Aramco. Et à chaque attaque, tous les regards se tournent vers l'Iran dont le soutien aux Houtis n'est plus un secret pour personne. La conséquence directe de l'immobilisation d'une partie des installations visées est l'envolée des prix du pétrole. D'où cette réaction immédiate du président américain qui a annoncé avoir autorisé l'utilisation de réserves stratégiques américaines de pétrole juste après les attaques. "Suite aux attaques en Arabie saoudite, qui pourraient avoir un impact sur les prix du pétrole, j'ai autorisé l'utilisation du pétrole de la Strategic Petroleum Reserve, si besoin, pour une quantité qui reste à définir", a indiqué Trump sur Twitter. De son côté, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné cette attaque, appelant "toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à prévenir toute escalade dans un contexte de tensions exacerbées et à respecter à tout moment le droit international humanitaire". Dans le même sens, l'Union européenne (UE) a estimé que cette attaque constitue une «menace réelle pour la sécurité régionale», appelant à la retenue et à éviter l'escalade. «À un moment où les tensions dans la région sont exacerbées, cette attaque sape les efforts en cours pour éviter l'escalade et restaurer le dialogue», a indiqué le porte-parole de l'UE dans une déclaration rendue publique dimanche à Bruxelles. Pour l'UE, «il est important d'établir clairement les faits et de déterminer la responsabilité de cette attaque déplorable », a souligné le porte-parole, notant que « l'UE réitère son appel à la retenue maximale et à la désescalade».