Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar, a assuré, jeudi à Casablanca, qu' »il n'y a ni crise, ni implosion, ni malaise au sein de la confédération ». En réaction à la démission du vice-président général de la CGEM, Fayçal Mekouar, et du Directeur général délégué, Fadel Agoumi, Mezouar a relevé que dans la vie d'une organisation, il y a ceux qui continuent leur engagement et se battent jusqu'au bout, et il y a ceux qui pour des raisons personnelles décident de ne plus continuer l'aventure. S'exprimant lors d'une rencontre avec les représentants des médias, le président du patronat s'est dit heureux de faire partie de cette aventure d'abord avec son colistier démissionnaire Fayçal Mekouar et puis avec le Directeur général délégué qui a décidé également de faire une pause et de redonner un élan à sa vie professionnelle. « Ces démissions ne reflètent en aucun cas une scission au sein de la CGEM », a-t-il souligné, réaffirmant sa détermination à assumer sa responsabilité jusqu'au bout à la tête du Patronat et à continuer à travailler avec ceux qui ont envie de travailler sincèrement. « Il peut y avoir des divergences internes et des malentendus. Cela fait partie de la vie des organisations. Les hommes et les femmes passent mais l'organisation continue », a-t-il encore dit, notant qu'il veillera durant son mandat à ce que la CGEM demeure forte et à ce qu'il y ait toujours le plus de cohésion possible. Après avoir rappelé le fait qu'il a été élu par 80% des membres, Mezouar a fait savoir qu'il continuera à assumer sa responsabilité au nom de l'écrasante majorité des membres de la CGEM qui lui ont exprimé de manière spontanée et forte leur soutien et leur désapprobation des démissions, notant qu'il procédera dès la semaine prochaine au choix d'un nouveau Directeur général délégué et d'un nouveau vice-président général pour faire en sorte que l'ensemble des organes de la CGEM puissent continuer à fonctionner de la manière la plus naturelle et la plus normale. Abordant la question de l'organisation interne de la CGEM et du fonctionnement de ses différentes structures, Mezouar a indiqué avoir mené un travail d'audit financier, organisationnel et de procédures ainsi qu'une évaluation des compétences en vue de faire de la Confédération patronale une organisation ouverte et dynamique au service de ses membres et à l'écoute de son environnement, relevant à cet égard que la CGEM regorge de compétences qui méritent d'être soutenues et accompagner, et a besoin d'évoluer et de s'ouvrir davantage sur les jeunes et les femmes. Il a ajouté à ce propos avoir fait le choix d'un nouveau mode d'organisation et de fonctionnement de la CGEM et qu'il en assume la responsabilité, notant que ce mode dont la Confédération patronale a besoin aujourd'hui, peut ne pas plaire à certains membres. Mezouar qui n'a pas écarté l'éventualité d'autres démissions, a indiqué que la CGEM va continuer sa vie malgré tout, et « qu'il ne permettra à personne de faire du mal à cette organisation vieille de 70 ans, ou de l'empêcher de travailler correctement ». Par ailleurs, Mezouar a tenu à réaffirmer la position de la CGEM concernant la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), assurant que la Confédération patronale s'est déjà prononcé en faveur de cette zone de libre-échange et qu'elle est impliquée dans la commission qui travaille sur ce sujet dont les négociations vont démarrer en septembre prochain. L'accord établissant la ZLECA est à l'avantage du secteur privé marocain, lequel n'a cessé de revendiquer les possibilité de pouvoir commercer dans de meilleures conditions avec l'Afrique, a-t-il souligné, soutenant que la position de la CGEM est claire et que le Patronat marocain est en faveur de la ZLECA. Il a en outre rappelé dans ce contexte que les positions officielles de la CGEM concernant tous les sujets sont portées exclusivement par son président et par son vice-président général et qu'en dehors d'eux, ce ne sont que des opinions personnelles ou des commentaires.