Suite à l'avis du groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA, rattaché à l'ONU) de demander au Maroc de « libérer immédiatement Toufik Bouachrine », de l'indemniser et de lui fournir des garanties de non-répétition, le conseiller juridique de la mission permanente du Maroc à l'ONU a répliqué dans une lettre incendiaire, sommant le Groupe à respecter le domaine de ses compétences. Dans cette lettre, le conseiller juridique marocain rattaché à l'ONU et basé à Genève explique que le GTDA n'est pas compétent pour contrôler le respect, ou non, des conventions internationales par les pays et ses rapports n'ont aucun caractère obligatoire. Il rappelle queplusieurs pays ont rejeté la teneur de rapports similaires de ce groupe comme l'Espagne, la Pologne et l'Australie. Il rappelle également que les rapports dressés par la GTDA sont conçus rapidement et ne se basent des fois que sur des détails et ont pour objectifs de dresser l'opinion public contre les gouvernements visés. L'expert ajoute que le groupe demande la libération de personnes faisant l'objet de poursuites et ce avant même le début d'un procès s'attaquant ainsi à l'indépendance de la justice. Ce n'est pas tout, le conseiller juridique de la mission permanente du Maroc à l'ONU accuse la GTDA de chercher à influer le cours de la justice. Pour étayer ses propos, le conseiller donne l'exemple de plusieurs précédent de ce genre : l'Espagne a ignoré un rapport similaire concernant un prisonnier ;Londres en 2016, a envoyé balader ce groupe de travail suite à un rapport sur Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, qui se terrait dans l'ambassade de l'Equateur, la Suède avait fait de meme, et dans le meme cas, celui de Julian Assange et il estime même que la publication de ce genre de rapports sur le portail électronique du Haut-commissariat aux droits de l'Homme (une instance onusienne) est exploitée à d'autres fins qui ne servent en rien la justice.