La forte demande sur la Data et l'avènement de la 5G constituent un défi majeur pour les opérateurs télécoms. L'opérateur historique anticipe pour y répondre. La convergence des médias que prédisait, il y a une quinzaine d'années, l'ancien dirigeant du groupe Vivendi, Jean-Marie Messier, est aujourd'hui une réalité. Pour schématiser, Messier parlait de convergence entre « tuyaux et contenus ». Revenons donc sur cette image de tuyaux à travers lesquels passe des contenus. On l'oublie, mais les appels, les messages écrits, les photos et les vidéos que chaque utilisateur de smartphone reçoit sur son appareil (qu'on n'appelle pas par hasard terminal), sont véhiculés via des tuyaux qu'on assimile à des autoroutes. Et comme les autoroutes réelles, celles virtuelles ont, elles aussi, leurs limites. Ainsi, la fluidité du trafic qu'elles peuvent supporter dépend de leurs dimensions, des flux qui y circulent et de la vitesse de circulation. Quand les flux augmentent, les autoroutes doivent être élargies, sinon les ralentissements et les embouteillages, ou encore pire, les arrêts prolongés deviennent inévitables. Quand on revient sur les derniers indicateurs de l'ANRT sur la connectivité des Marocains, on voit bien que les internautes font déjà de leur smartphone leur téléviseur et leur poste radio préférés. Leur forte demande de contenu multimédia en ligne nécessite donc des autoroutes virtuelles de plus en plus large et une circulation des flux encore plus rapide. Dans ce sens, Maroc Telecom a anticipé et continue à le faire pour faire face à cette demande. A titre indicatif, entre 2015 et 2018, l'opérateur historique a quasiment quadruplé la capacité de sa Bande passante à l'internationale, qui est passée de 370 Gb/s en 2015 à plus d'un Tb/s à fin août dernier. Pour ce faire, de gros investissements ont été consentis. Pour rappel, Maroc Telecom a déployé, jusqu'à présent, trois câbles à fibres optiques. Le premier est le Transafricain. Inauguré par le Souverain en 2014, ce câble terrestre est long de près de 6.000 km. Il relie le Maroc, le Burkina Faso, le Niger, le Mali et la Mauritanie. Le deuxième est le Loukkos. Il s'agit du câble sous-marin reliant Asilah à Rota-Seville en Espagne, qui a été inauguré en 2012. Le dernier est Atlas Offshore. Ce câble sous-marin est long de 1.634 km et relie Asilah à Marseille. Il a été inauguré en 2006. Aujourd'hui encore, pour bien se préparer au haut débit de nouvelle génération (Type FTTH, 5G, etc.), Maroc Telecom renforce constamment ses infrastructures. Le résultat est ressenti par les utilisateurs.