Quim Torra Le gouvernement espagnol a qualifié de « nouvelle provocation » la nomination, ce samedi 19 mai 2018, par le président de l'exécutif régional de la Catalogne, Quim Torra, de deux anciens conseillers (ministres régionaux) emprisonnés et deux autres exilés comme membres de son nouveau cabinet. L'annonce par Torra de la liste des membres de son gouvernement « constitue une nouvelle provocation, étant donné que plusieurs d'entre eux ont fui la justice ou sont en détention provisoire », indique l'exécutif central dans un communiqué. Selon le gouvernement espagnol, « le président de la Generalitat (exécutif catalan) a laissé passer aujourd'hui une occasion de démontrer sa volonté de renouer avec une situation normale » en Catalogne. Et d'ajouter que cette décision de Torra « prouve qu'il veut garder une stratégie de confrontation avec l'Etat et la majorité de la société catalane ». « Le gouvernement de l'Espagne, à travers son Secrétariat général, seul organe habilité à autoriser la publication du décret de nomination –de l'exécutif catalan-, examinera la viabilité du nouveau cabinet annoncé, étant donné les circonstances personnelles de certains des membres désignés », conclut le communiqué. Le nouveau président du gouvernement de la Catalogne, Quim Torra, a dévoilé samedi la liste des membres de son cabinet parmi lesquels figurent deux anciens conseillers (ministres régionaux) emprisonnés et deux autres ayant fui à l'étranger après la déclaration illégale de l'indépendance de cette région autonome en octobre 2017. Torra a annoncé la composition de son cabinet après avoir signé ce même jour le décret structurant son gouvernement et portant nomination des conseillers de l'exécutif régional. Toutefois, le gouvernement espagnol pourrait agir contre le décret de nomination du nouvel exécutif catalan, étant donné que des personnes poursuivies par la justice figurent parmi les membres nommés par Torra.