Le Maroc dispose des structures, des lois et des institutions lui permettant de garantir à tous ses citoyens la liberté d'expression et de manifestation, a affirmé, vendredi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita. Le Maroc a aussi un système judiciaire qui lui permet de gérer en toute transparence et équité l'application de la loi et de répondre aux violations s'il y en a eu, a ajouté Bourita dans un point de presse conjoint avec son homologue néerlandais, Stef Blok, en visite de travail au Maroc, notant que la position du Royaume sur le Rif, qui « n'est pas une question diplomatique », est claire: « il s'agit d'une affaire interne qui ne peut en aucun cas faire l'objet de discussion, ni d'interaction avec des pays étrangers ». En réponse à une remarque du ministre néerlandais concernant la liberté d'expression et le respect des procédures judiciaires, Bourita a fait observer que, dans le cadre de son ouverture politique, de sa dynamique interne et de ses réformes économiques, le Royaume gère le développement économique et social de ses différentes régions par le biais de ses structures et sous la supervision des autorités concernées, insistant que cette affaire est maroco-marocaine et que « le Maroc n'a pas de leçons à recevoir ni de discussions à avoir à ce sujet ». Concernant le dénommé Chaou, Bourita a souligné que le Maroc a toujours respecté ses obligations en matière de demandes d'extradition de la partie néerlandaise, et s'attend que la même réactivité soit également observée du côté des Pays-Bas, rappelant qu'il y a des accords d'extradition qui ont été signés récemment dont il est important d'assurer une application équilibrée. « Nous sommes encouragés par l'action et le suivi assuré par le ministre et par les responsables et les départements concernés aux Pays-Bas », a fait savoir Bourita, signalant avoir noté avec appréciation qu'il y a eu un recours qui a été introduit contre la décision du juge récemment au sujet de l'extradition de Chaou.