La Jordanie prend des mesures fermes contre les Frères musulmans : Qu'en est-il du Maroc ?    À Meknès, la filière oléagineuse au cœur de la stratégie Génération Green    Légère amélioration de la confiance des ménages au 1er trimestre    Intelcia inaugure son siège régional en Egypte et accélère son développement au Moyen-Orient    Geely renforce son réseau avec une implantation à Fès    Les prévisions du jeudi 24 avril    Le groupe Akdital inaugure l'Hôpital Privé de Guelmim    Justice : Rabat et Riyad officialisent leur coopération pénale    Exportations agricoles : le Maroc conclut ses premiers accords à Singapour    Minerais stratégiques : Aterian lève 4,5 M$    Botola D1/J27 : Les Militaires filent vers la Ligue des Champions (Vidéos)    8e Edition du Marathon International de Rabat : Samedi 26 avril , la FRMA organise une conférence de presse pour présenter l'évènement    Liga : Brahim Díaz titulaire, le Real s'impose douloureusement face à Getafe    Délits de corruption : Benalilou plaide pour un allongement des délais de prescription    Rétro-Verso : La longue Histoire des Rois du Maroc avec les Papes    La Chine met en garde : Il n'y a pas de vainqueur dans les guerres commerciales... et le découplage mène à l'isolement    Tempête de critiques en Colombie : des appels à classer le "Polisario" comme organisation terroriste après la révélation de ses liens suspects    La Jordanie prend des mesures fermes contre les Frères musulmans : Qu'en est-il du Maroc ?    Le ministre chinois des Affaires étrangères : Les pays d'Asie du Sud-Est refusent de céder aux pressions américaines    "Pour une école de l'égalité" : une mobilisation féministe contre les stéréotypes sexistes    Manœuvres navales coordonnées en Méditerranée : la frégate marocaine Mohammed VI intégrée au groupe aéronaval Charles-de-Gaulle    Energies renouvelables : l'ONEE muscle son ambition pour 2030    Maroc – Arabie Saoudite : Les accords en matière pénale approuvés    Hammouchi reçoit le responsable du renseignement à la Garde civile espagnole    Code de procédure pénale : Le CNDH présente plus de 100 recommandations    Reprise des travaux de la commission parlementaire sur le Plan Maroc Vert après une longue vacance    IAM 2025 : Maroc Telecom dévoile ses dernières solutions Agritech    Jidar : Dix ans et toujours le mur-mure des talents !    SIEL : le CSPJ lance une plate-forme numérique dédiée à l'information juridique    Un pâtissier marocain bat le record du plus long fraisier du monde: 121,88 mètres    Real Madrid : Le Marocain Anas Laghrari, homme de l'ombre et bras financier de Pérez (Marca)    Marathon de Boston. Lokedi et Korir signent un doublé kenyan historique    Akdital Innove en Santé : Une Nouvelle Ère Technologique se Dessine au Maroc    Elon Musk s'éloigne du gouvernement de Donald Trump pour s'occuper de Tesla    Al Ahly sans Yahia Attiat-Allah face aux Sundowns, retour prévu dans deux semaines    Arabie Saoudite : Un deal à 300 millions d'euros proposé à Raphinha    Le Printemps Musical des Alizés 2025 : Johannes Brahms à l'honneur    Marrakech : Le caftan et la gastronomie à l'honneur au musée de l'Art culinaire marocain    Togo. Le marché international de l'artisanat est ouvert    La presse italienne met en lumière le soutien croissant de l'Espagne et de la communauté internationale à l'initiative d'autonomie au Sahara marocain    Le PJD ouvre les portes de son congrès à "Hamas", ignorant les voix critiques    Eloge d'Aimé Césaire    Patrimoine : vers une reconduction américaine de l'accord de protection des biens culturels marocains    Le Groupe OCP au SIAM 2025 : Une réponse aux défis agricoles et environnementaux    Le Chef du gouvernement lance la session d'avril du dialogue social    Le Caire : Le Maroc prend part à la 163e session du Conseil de la Ligue arabe    PNARDI: 200 millions de dirhams alloués à la mobilisation des compétences des Marocains du monde    Tunisian fugitive wanted by France arrested at Casablanca Airport    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Othmane Benabdjlil « Je voulais redorer le patrimoine marocain musical »
Publié dans L'observateur du Maroc le 03 - 01 - 2018

Directeur de production de Coke Studio diffusée du 3 octobre au 7 novembre 2017 sur 2M, Othmane Benabdjlil revient avec nous sur le concept original de l'émission musicale qui vise à redonner un nouveau souffle aux classiques marocains, histoire de séduire la nouvelle génération.
« Dépoussiérer les vieux morceaux classiques et leur redonner vie pour intéresser les jeunes à ce genre musical », un objectif que s'est fixé le producteur marocain de Coke Studio, l'émission qui a battu des records d'audience, et dépassé les 5 millions de téléspectateurs. Pari donc réussi par Othman Benadjlil, son concept original inspiré de l'émission musicale populaire dans plusieurs pays arabes, a cartonné au Maroc. Le principe pourtant simple, a beaucoup plu, les morceaux classiques réarrangés avec des rythmiques modernes : bossa, salsa ou reggae, ont été remis avec maestria à l'air du temps. Pour le plus grand bonheur des jeunes qui ont pu découvrir des versions inédites de célèbres chansons de notre patrimoine musical interprétés par des duos entre des artistes d'hier et ceux d'aujourd'hui. Une rencontre entre deux générations qui a super bien fonctionné et une production intelligente qui a nécessité presque un an de travail acharné. « Pas toujours facile de trouver le duo parfait ! » nous explique Othman Benabdeljalil qui précise que l'alchimie entre deux artistes n'opère pas toujours même si le duo est étudié à l'avance. Un énorme travail de coaching a donc été nécessaire pour gérer les moments de doutes voire de blues de certains artistes qui ne se sentaient pas à leur place. Une expérience que le producteur a lancée en Algérie et compte renouveler au Maroc.
Pourquoi avoir accepté de produire ce genre d'émission ?
Quand j'ai été consulté pour ce format international, je n'ai pas eu à réfléchir trop longtemps, mon choix était fait : je voulais produire cette émission ! Une émission qui a pour but de redorer le patrimoine marocain musical, en d'autres termes, réorchestrer les chansons qui ont marqué les générations de nos parents pour séduire la nouvelle génération à travers plusieurs rencontres artistiques.
Depuis quelques années, la marge de création est devenue un peu limitée.
Comment s'est fait le choix des morceaux interprétés et selon quels critères avez-vous choisi les artistes, sachant qu'un duo gagnant n'est pas chose facile ! ?
Le choix des chansons était un peu plus facile dans le sens où chaque Marocain est capable de reconnaitre les chansons de chaque région qui ont marqué son enfance. On a fait exactement le même exercice avec un grand comité de sélection, composé de musicologues, de musiciens, de représentants de la chaîne et du sponsor, on a essayé de se mettre à la place de tous les marocains qui devaient se retrouver dans notre choix.
Pour les duos c'était un peu plus difficile, on voulait la rencontre des deux générations, la rencontre de deux styles différents, la rencontre de deux voix différentes, une vraie rencontre éclectique, à l'image de celle de Faycal et Khaoula Moujahid, Chama Zaz et Badr Soultan, Ibtissam Tisket et Hayat El Idrissi, ou bien Salma Rachid et Mahmoud El Idrissi
Je suis, à titre personnel, très content des duos, la surprise et le succès étaient au rendez-vous.
Comment évaluez-vous le secteur de la production audiovisuelle au Maroc ?
Depuis quelques années avec l'arrivée des cahiers de charge, la marge de création est devenue à mon sens un peu limitée, l'approche était plus ouverte à la nouveauté et on a pu créer par le passé des moments et des occasions exceptionnelles pour la production de programme qui ont marqué le téléspectateur marocain, comme Lalla Laaroussa et Al Qadam Dahabi, aujourd'hui grâce à la possibilité de sponsoring de programme, un format comme Coke Studio a pu voir le jour, alors qu'il n'aurait pas trouvé sa place dans la grille imposée par ce cahier de charge.
Quelles sont les lacunes de ce secteur ?
Les lacunes sont diverses comme dans plusieurs autres secteurs, mais les plus importantes restent liées au financement. La création de programmes de divertissement nécessite des moyens techniques et artistiques très coûteux parfois. Le marché publicitaire (sponsoring ou parrainage) ne permet pas toujours de créer des occasions comme celles du programme Coke Studio. Nous faisons donc notre maximum pour redoubler d'efforts, d'énergie et de créativité afin de ramener du nouveau au téléspectateur.
Parlez- nous de l'édition algérienne de Coke Studio ?
Pour l'édition algérienne de Coke Studio, c'était d'abord un challenge pour mon équipe et moi-même, la production a commencé depuis le mois de janvier 2017, on a veillé à choisir un producteur délégué et on a travaillé avec lui en étroite collaboration, pour le choix des artistes, des chansons, on a choisi de tourner l'intégralité des répétitions en Algérie et de gérer le live studio ici au Maroc, les artistes algériens, étaient très coopératifs et nous avons été agréablement surpris par le niveau professionnel des 2 producteurs musicaux, du band et des artistes de notre voisin Algérien, qui ont pu partager presque une résidence artistique exceptionnelle avec les musiciens et l'équipe artistique marocaine ... C'était une très belle expérience à vivre pour nous tous.
Quels sont vos projets ?
Continuer à produire de la nouveauté et de l'inédit, continuer à réaliser des programmes de divertissements fédérateurs et créateurs d'audience.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.