‘Après une décennie de croissance le Ghana subit de plein fouet les effets de la crise et tente de stabiliser son économie.' Un accord bientôt conclut avec le FMI. C'est ce qu'a annoncé le président ghanéen, John Mahama le 03 février dernier. L'objectif ? Bénéficier d'une assistance financière de l'institution internationale d'ici mars 2015 en vue de stabiliser l'économie du pays et de stimuler le rythme des réformes. «Le Ghana s'est engagé dans un programme d'aide avec le FMI, et nous sommes confiants que nous allons parvenir à un accord à ce sujet à la fin du trimestre en cours», a déclaré M. Mahama. Le chef d'état ghanéen a également révélé que le gouvernement vise notamment à réduire la masse salariale du secteur public à 40,5 % des recettes fiscales en 2015, contre 49,3% en 2014. Le PIB du Ghana, qui est considéré comme une des démocraties les plus stables en Afrique, a crû de quelque 7,5% par an au cours de la décennie passée grâce notamment à d'importantes exportations d'or, de cacao et aussi de pétrole que le pays a commencé à produire en 2010. Mais la croissance devrait ralentir fortement en 2015 vu que le gouvernement peine à contenir l'inflation, le déficit budgétaire et le ratio dette-PIB. En 2014, la monnaie nationale, le cedi, avait chuté de 31%. Le président ghanéen avait annoncé dès août 2014 que son pays avait besoin de l'assistance du FMI pour mener à bien des ajustements structurels afin de parvenir à équilibrer son budget en quelques années et enrayer la chute du cedi. En septembre dernier, le Ghana a émis un milliard de dollars d'obligations, mais à un taux très élevé pour compenser le niveau de risque du pays. Les obligations, qui expirent en janvier 2026, avaient été émises avec un rendement de 8,25 %. C'est le deuxième prix le plus élevé pour une dette souveraine depuis le début de l'année. Seule la Zambie avait battu ce record de « coût de la dette », avec un taux de 8,625 % pour son émission d'avril, elle aussi à 1 milliard de dollars ✱ Vicky Njumba