Fidel Castro (81 ans) a annoncé, mardi 19 février, qu'il renonçait à la présidence de Cuba, qu'il assure depuis près d'un demi-siècle, dans un message manuscrit publié par l'édition électronique de Granma, organe officiel du régime. "Je n'aspirerai ni n'accepterai -je répète- je n'aspirerai ni n'accepterai à la charge de président du Conseil d'Etat et de Commandant en chef" des armées, écrit le président cubain, éloigné du pouvoir depuis bientôt 19 mois par la maladie. "Le moment est venu de postuler et d'élire le Conseil d'Etat, son président, vice-président", ajoute Castro, à propos d'élections prévues la semaine prochaine. Dans un message signé de sa min, et daté du 18 février à 17H30 (22H30 GMT), Fidel Castro souligne qu'il a eu ""l'honneur de cette charge, président du Conseil d'Etat, pendant de longues années", depuis la nouvelle Constitution de 1976. "Ma première obligation après tant d'années de lutte était de préparer le peuple à mon absence, psychologiquement et politiquement. Jamais je n'ai cessé de signaler qu'il s'agissait d'un rétablissement qui n'était pas exempt de risques"", ajoute-t-il. "Le chemin sera difficile et requerra l'effort intelligent de tous", poursuit-il, avant de conclure : "Je ne vous fais pas mes adieux. Je souhaite combattre comme un soldat des idées. Je continuerai à écrire sous le titre "Réflexions du camarade Fidel". Ce sera une arme de l'arsenal avec lequel il faudra compter. Peut-être que ma voix sera entendue. Je serai prudent. Merci"". Fin donc d'une très longue histoire qui a eu ses moments de gloire. Le départ du lider maximo, n'empêchera cependant pas l'embargo imposé par les Etats-Unis sur Cuba. Le sous secrétaire d'Etat américain, John Negroponte a assuré que Etats-Unis maintiendront l'embargo imposé depuis 1962. "Je ne crois pas que cela se produira dans un futur immédiat", a répondu Negroponte à une question de la presse sur une éventuelle levée de l'embargo après l'annonce par Castro de sa décision de renoncer à briguer un nouveau mandat présidentiel à Cuba. Auparavant, le président américain George W. Bush avait estimé que "le retrait de Fidel Castro de la présidence de Cuba constituait le début d'une période de transition démocratique au pays". "Je vois cela comme une période de transition et pourrait être le commencement de la transition démocratique pour le peuple cubain", a dit Bush au cours d'une conférence de presse donnée au Rwanda dans le cadre de sa tournée à travers cinq pays africains.