Une menace grandissante plane sur plusieurs régions du sud du Maroc. Des essaims de criquets pèlerins envahissent les terres agricoles, détruisant cultures et plantations, et pénètrent même dans certaines habitations. À Tata, en particulier, la situation devient critique. Une catastrophe pour les agriculteurs Les producteurs locaux tirent la sonnette d'alarme : les récoltes sont en péril et les pertes risquent d'être considérables. Ils demandent aux autorités d'intervenir en urgence afin d'endiguer l'invasion et de protéger ce qu'il reste des cultures encore épargnées. L'impact économique pourrait être lourd, menaçant directement le revenu de nombreuses familles dépendant de l'agriculture. Une riposte organisée Face à la gravité de la situation, les autorités ont lancé une vaste opération de lutte contre les criquets. Des pulvérisations aériennes de pesticides sont prévues dans plusieurs provinces du sud-est, notamment à Figuig, Bouarfa, Boudnib, Errachidia, Ouarzazate, Zagora, M'Hamid El Ghizlane, Tata, Fam El Hisn et Smara. De leur côté, les coopératives agricoles demandent à ce que des précautions soient prises pour préserver les ruches et le bétail lors des opérations de traitement. Une coordination entre les différents acteurs est indispensable pour limiter les dégâts. Un fléau régional Le Maroc n'est pas le seul pays concerné. L'Algérie et la Libye font également face à d'importantes invasions. En Algérie, les agriculteurs de la région de Ouargla s'inquiètent pour leurs cultures tandis qu'en Libye, les autorités ont décrété l'état d'urgence. Les insectes se propagent rapidement, menaçant des zones agricoles vitales. Les experts alertent sur la menace que représentent ces essaims. Un kilomètre carré de criquets peut contenir jusqu'à 80 millions d'individus, dévorant quotidiennement l'équivalent de la consommation alimentaire de 35 000 personnes. Si l'infestation se poursuit, l'impact sur la production agricole et l'approvisionnement alimentaire pourrait être dramatique