« Tous UNiS pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles », c'est sous cette thématique que le Système des Nations Unies pour le Développement au Maroc (SNUD) et ses partenaires lancent la 33e édition de la campagne des « 16 jours d'activisme contre la violence fondée sur le genre ». Cette action s'étend chaque année du 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, jusqu'au 10 décembre, Journée internationale des droits humains. Mobilisation internationale « Cette campagne a connu à ce jour la mobilisation de 6 000 organisations dans près de 187 pays, sensibilisant plus de 300 millions d'individus à travers le monde », note un communiqué du SNUD. Lancée en 2008, cette campagne spéciale appelle les gouvernements, les acteurs du développement, la société civile, les jeunes, le secteur privé, les médias et l'ensemble du système des Nations Unies à unir leurs forces pour lutter contre la pandémie des violences fondées sur le genre. Une action mondiale pour renforcer la sensibilisation aux méfaits et à l'impact de ce fléau au niveau international. « La campagne est aussi un appel à fédérer les efforts de plaidoyer et à partager les connaissances et les innovations pour mettre fin aux violences contre les femmes une fois pour toute », ajoute la même source. Coïncidant avec le 30e anniversaire de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing (Beijing+30), la campagne est lancée cette année sous le thème : « Vers les 30 ans de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing : Tous UNiS pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles ». « Elle vise à mobiliser la communauté internationale autour des priorités de Beijing+30, en soulignant l'urgence de responsabiliser les auteurs, d'accélérer la mise en place de stratégies nationales budgétisées et d'augmenter le financement des mouvements de défense des droits des femmes », détaille le SNUD dans son communiqué. Violation des droits humains Selon le rapport sur les violences faites aux femmes et aux filles, publié par le Haut Commissariat au Plan en 2019, plus de 82,6 % des femmes, soit huit femmes sur dix, ont subi au moins une forme de violence durant leur vie. Au cours des douze mois précédant cette enquête, plus de 7,6 millions de femmes avaient été victimes d'un acte de violence, toutes formes et contextes confondus. « La violence faite aux femmes et aux filles demeure l'une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde. Bien que de nombreux pays aient adopté des lois spécifiques pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles, des normes sociales discriminatoires persistent », déplore le SNUD. Ainsi, durant ces 16 jours, des actions seront menées sur le terrain et en ligne via les canaux des agences du Système des Nations Unies pour le Développement, des partenaires institutionnels, de la société civile et des médias. En parallèle, l'opération « Oranger le Monde » sera renouvelée avec la participation de partenaires qui illumineront leurs lieux de travail ainsi que leurs espaces digitaux en orange pour symboliser leur engagement à mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles.