Le conseil d'administration du fonds monétaire international (FMI) a approuvé le rapport de la deuxième mission de contrôle relative au programme d'aide destiné au Maroc. Cette validation ouvre la voie à un nouveau décaissement immédiat de 415 millions de dollars, portant ainsi à 743 millions de dollars le montant total déjà déboursé dans le cadre d'un programme de 1,3 milliard de dollars. Ce financement est octroyé via le Fonds pour la Résilience et la Soutenabilité (RSF), un mécanisme qui permet d'accorder des prêts à plus long terme, avec des conditions de remboursement plus souples. Un appui pour la transition climatique Le programme vise à soutenir le Maroc dans ses efforts d'adaptation aux défis du changement climatique et à accompagner sa transition vers une économie plus verte. Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI, a salué les efforts constants du royaume pour renforcer sa résilience climatique, soulignant la solidité de ses fondamentaux économiques et la rigueur de ses politiques mises en œuvre. Cependant, malgré ces avancées, le secteur agricole, pilier de l'économie marocaine, a été une nouvelle fois affecté par une année de sécheresse, réduisant les rendements. Heureusement, d'autres secteurs, portés par la demande intérieure, ont pu compenser partiellement ces impacts négatifs. Le FMI insiste sur la nécessité pour le Maroc de maintenir le cap sur les réformes en cours pour réussir sa transition écologique. Parmi les priorités identifiées figurent la libéralisation du secteur de l'énergie, la mise en place d'une fiscalité verte et des mesures pour la protection des ressources en eau, de plus en plus rares dans le pays. Ces réformes sont cruciales pour que le Maroc puisse atteindre ses objectifs climatiques tout en stimulant une croissance durable. Prévisions économiques Pour l'année 2024, le FMI prévoit une croissance économique de 2,6%, marquant un ralentissement par rapport à 2023, en raison des difficultés rencontrées par le secteur agricole. En revanche, l'inflation, qui avait atteint 8% fin 2022, devrait reculer à 2,1%, se rapprochant ainsi de l'objectif de la Banque centrale. Du côté des finances publiques, le déficit devrait se stabiliser à 4,3% du PIB, tandis que la dette publique devrait rester au-dessus de 69%, un des ratios les plus élevés en Afrique.