Le film raconte l'histoire de cinq ressortissants marocains (trois hommes et deux femmes) qui, après plus de 25 ans de captivité, parviennent à s'évader des camps de Tindouf, où se meurent des milliers d'innocents, détenus dans une prison à ciel ouvert, à quelques jours de la commémoration des 50 ans de la Marche verte. La caméra suit leur périple à travers le désert, affrontant la soif, la faim, l'épuisement et la nature hostile. « C'est un film contre l'oubli, pour raconter l'horreur, aller dans les archives et faire parler indirectement ceux qui portent encore les stigmates de cette époque», confie le réalisateur, évoquant «un devoir de mémoire». La trame narrative est scindée en trois périodes. Elle commence en 1974, année où les protagonistes sont capturés par le Polisario, se poursuit en 2000, date de leur fuite des camps de Tindouf, et se conjugue enfin au présent, quand le fils de l'un des évadés (interprété par Abdelhak Najib lui-même) cherche à «compléter» l'aventure du père, décédé dans le désert. Tourné entre Guelmim et Es-Semara, en plein été, dans des conditions extrêmes, le film met en scène Driss Roukhe et Mohamed Choubi, ainsi que de jeunes talents comme Kamal Haimoud, Karim Oujil, Mohamed Simoka et Yassine Abdelkader.