Réunissant quelque 2.000 chefs d'entreprises et de décideurs politiques de plus d'une trentaine de pays africains et de pays partenaires du Maroc, le FIAD24 marque sa différence en centrant les débats sur des solutions concrètes aux problèmes structurels posés en Afrique. "Ici et maintenant" sont les mots clés lancés dans ce cadre par Attijariwafa bank et son actionnaire de référence, le fonds d'investissements privé panafricain Al Mada, initiateurs de cet événement rehaussé par le patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. L'édition de cette année du FIAD, après les six autres organisées depuis 2010, se déroule dans un contexte mondial et continental particulier. Ce que n'a pas manqué de souligner le président-directeur général du groupe Attijariwafa bank. En ouvrant le FIAD24, Mohamed El Kettani a appelé à la transformation des défis conjoncturels en opportunités porteuses. « Nous devons nous adapter et tirer parti de ces reconfigurations pour nous réaliser et jouer un rôle encore plus décisif dans le cycle économique mondial », a-t-il insisté. En partant de la propre expérience fort réussie du groupe qu'il préside en Afrique et dans divers pays à travers le monde, El Kettani a appelé à la convergence des visions et des énergies et à l'institutionnalisation du cadre de coopération qui sont, selon lui, plus que jamais les moteurs de cette ambition de donner à l'Afrique les moyens de se positionner comme un acteur qui écrit son avenir. En affirmant que l'Afrique est à la croisée des chemins, Mohamed El Kettani a partagé avec le large auditoire qui l'écoutait attentivement que le continent a son destin en main. « Aujourd'hui, nous ouvrons un nouveau chapitre, un chapitre où l'Afrique se réalise sans concession, où chaque défi devient une opportunité, où ensemble nous façonnons notre avenir », a-t-il souligné. En insistant sur le présent, El Kettani n'a pas manqué de partager son optimisme pour l'avenir. Il a notamment mis en exergue les bonnes perspectives qu'ouvre la Zlecaf aux échanges intra-africains. « Au cours des prochaines années, nous assisterons à la libération de plus de 90 % des droits de douane. L'Afrique est en effet à un tournant majeur de son histoire », a-t-il affirmé. C'est à cette Afrique « qui doit faire confiance à l'Afrique », comme l'a déclaré le PDG d'Attijariwafa bank en rappelant le célèbre appel du Roi Mohammed VI au Forum d'Abidjan, que le FIAD24 est dédié. L'objectif, tel que l'a précisé la directrice du Club Afrique Développement, Mouna Kadiri, cheville ouvrière du FIAD, est la bonne rencontre des intelligences pour l'émergence de nouvelles idées et pratiques en faveur du développement du continent. Pour ce faire, un pavillon central a été réservé dans le large espace d'exposition du Forum à la Zlecaf, qui participe à l'événement avec une forte délégation conduite par son secrétaire général, Wamkele Mene. En prenant la parole, ce dernier a lui aussi insisté sur le « Ici et maintenant » prôné par ses hôtes. « Nous ne devons plus rester le continent du potentiel et donc de l'avenir. Le potentiel est là et nous devons être le continent du présent », a-t-il clamé. À travers ses propos, Mene partage le même enthousiasme exprimé par les organisateurs du Forum, enthousiasme qui n'a d'égal que celui du ministre du Commerce et de l'Industrie. Ryad Mezzour a lui aussi abondé dans le sens de l'action concrète, une démarche, a-t-il souligné, qui a permis au Maroc de se hisser dans la cour des grands dans l'industrie automobile, la transformation du phosphate et bien d'autres secteurs. On le voit bien, le FIAD24 a démarré sur les chapeaux de roue. Vont se succéder conférences, rencontres B-to-B et échanges au sein de l'espace « Marché de l'Investissement » où le Bénin, le Cameroun, le Congo, la Côte d'Ivoire, l'Egypte, le Gabon, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et le Togo, en plus du Maroc, sont à l'honneur. De quoi faire émerger de nouveaux projets communs au service de l'Afrique.