La deuxième édition du GITEX Africa Morocco 2024 est lancée. Dans son discours inaugural de cet événement, le chef du gouvernement a rappelé les avancées réalisées par le Maroc dans le domaine de la digitalisation, sous la conduite du Roi Mohammed VI. «Le développement de l'industrie numérique est une priorité nationale», a souligné Aziz Akhannouch en reprenant cette estimation d'experts évaluant à 712 milliards de dollars le poids du marché numérique en Afrique à l'horizon 2050. Outre ce chiffre ayant circulé à la veille du GITEX, le chef du gouvernement a réannoncé le lancement officiel de la Stratégie numérique Maroc 2030. Précisant que cette feuille de route sera dévoilée «dans les prochaines semaines», Akhannouch a souligné qu'elle reposera sur deux piliers. Le premier sera la numérisation des services publics qui, promet-il, s'intensifiera. L'autre pilier est la formation. «L'économie numérique va connaître une nouvelle dynamique et débouchera sur la création de solutions numériques marocaines et de l'emploi», a-t-il assuré. Abondant dans le même sens, Ghita Mezzour a surtout insisté sur la formation dans les domaines numériques de jeunes talents dont a grandement besoin le Maroc pour la dynamique nouvelle recherchée. «Plus de 22.000 lauréats seront formés annuellement, soit plus de 71.000 lauréats à l'horizon 2027», a-t-elle déclaré. La ministre déléguée en charge de la Transition numérique et de la réforme de l'administration a elle aussi mis en exergue les avancées réalisées par le Maroc en notant que le royaume est classé 28e parmi les meilleures destinations mondiales d'externalisation des services, après avoir gagné 12 places entre 2021 et 2023. L'outsourcing pèse désormais dans le pays 17,9 milliards de dirhams après avoir bondi de plus de 20%, un record, a expliqué la ministre. Dans le domaine des levées de fonds, le Maroc a là aussi gagné de précieux points passant du 16e rang en Afrique au 5e. Ghita Mezzour a aussi mis en avant la mise en service de plus de 600 services digitaux au niveau national et la signature avec Oracle d'un mémorandum d'entente pour la création d'un centre de développement du cloud computing au Maroc, "le premier en Afrique et le 8e dans le monde". Pesant 1,4 milliards de dirhams, selon ses signataires, cette convention a été officiellement actée avec le partenaire américain aussitôt après la fin de la séance d'ouverture du GITEX. Réunissant 130 pays, cet événement démarre sur les chapeaux de roue. Les 1400 exposants internationaux y présentent le nec plus ultra de leurs produits hautement technologiques, avec une forte présence de startups. Opérateurs télécoms, entreprises technologiques et banques marocaines y sont présentes. Divers espaces sont réservés aux startupeurs marocains et du reste de l'Afrique leur permettant de présenter leurs innovations à l'appréciation d'investisseurs potentiels. GITEX a attiré cette année quelque 350 entités de capital-risque, selon les organisateurs. Verra-t-on une licorne en émerger ? L'avenir le dira.