La région de Zagora prend des mesures drastiques pour contrer la surexploitation des ressources hydriques en détruisant des champs de pastèques et de melons excédant la superficie permise. Cette initiative vise à encourager une utilisation responsable de l'eau dans un contexte environnemental complexe. Fin octobre, le gouverneur de la province de Zagora a émis une décision réglementant la culture de la pastèque, qu'elle soit rouge ou jaune, à l'intérieur des frontières de la province. La superficie exploitée est fixée entre un demi-hectare et un hectare au maximum pour la saison agricole 2022-2023, et cette limite ne peut être dépassée. La dite mesure régule également l'emplacement des plantations, interdisant la culture dans des zones cruciales pour l'approvisionnement en eau potable, les bords de l'oued Draa le long des oasis, ainsi que les lits des rivières. Simultanément, une commission locale a été chargée de surveiller étroitement la consommation d'eau, évaluant les quantités prélevées pour l'irrigation à travers des compteurs installés sur les puits. Elle observe aussi l'évolution du niveau de la nappe phréatique, indicateur vital de la santé des ressources hydriques. La culture de pastèque figure en effet parmi les cultures les plus gourmandes en eau. Selon les spécialistes, la production d'un hectare nécessite entre 4.000 et 6.000 mètres cubes d'eau par an. Cette décision a été motivée par la diminution alarmante de la nappe phréatique au cours des dernières années, due au manque de précipitations et aux années consécutives de sécheresse dans différentes régions de la province. Une liste exhaustive des agriculteurs souhaitant cultiver des pastèques et des melons est établie, la commission veillant au strict respect des consignes. Des sanctions sont prévues en cas d'infractions.