Après une longue attente, la décision de créer un nouveau marché de gros à Casablanca a finalement été prise lors d'une session extraordinaire du conseil communal de la ville, qui s'est déroulée au siège de la wilaya de la région de Casablanca-Settat. Le Conseil a également voté en faveur de l'annulation du contrat confiant à la société de développement local "Casablanca Prestations" l'accompagnement de la commune dans le transfert du marché de gros de volaille, ainsi que l'étude de faisabilité de la création du marché de gros de produits agroalimentaires. Nabila Rmili, la présidente de la commune de Casablanca, a mis l'accent sur l'importance stratégique de ce projet de relocalisation des marchés de gros dans une nouvelle plateforme dédiée à la commercialisation des produits agroalimentaires. Elle a précisé que cet ambitieux projet occupe une place centrale dans le plan d'action communal (PAC). La concrétisation de ce mégaprojet nécessitera un investissement de 1,5 milliard de dirhams. Il sera porté à hauteur de 50% par le Conseil communal, le reste étant financé par des fonds du ministère de l'Intérieur, du conseil de la Région Casablanca-Settat et de la commune de Had Essoualem. Dans le détail, les marchés visés par cette initiative englobent le marché de gros des fruits et légumes (Moulay Rachid), celui des poissons (Lahraouyine), celui de la vente d'œufs (La Gironde) et celui des volailles (Hay Mohammadi). Conformément aux indications du Plan d'Action Communal (PAC) pour la période 2023-2028, l'objectif est de regrouper l'ensemble de ces marchés de gros au sein d'une nouvelle plateforme intégrée dédiée à la commercialisation des produits agricoles. Cette plateforme sera implantée à Lakhyayta, à proximité de la Commune de Had Essoualem. Prévue pour voir le jour en 2027, cette plateforme intégrée ambitionne de générer des revenus annuels dépassant les 350 millions de dirhams dès sa première année d'exploitation. En parallèle, elle devrait créer plus de 1 000 emplois nouveaux, venant s'ajouter aux emplois existants. Le Plan d'Action Communal (PAC) décrit le projet comme une "petite ville regroupant l'ensemble des activités de commercialisation des produits agricoles", s'inspirant des marchés de certaines grandes villes internationales. Cette initiative vise à remédier à la situation actuelle, où près de 65% des fruits et légumes consommés au Maroc sont commercialisés en dehors des marchés de gros formels. En outre, 70% de la demande des Casablancais en viandes rouges est actuellement satisfaite par des circuits de distribution informels, selon les données fournies par le PAC.