La colère monte parmi les parents d'élèves du secteur public en raison de la suspension des études de leurs enfants suite aux manifestations et grèves des enseignants protestant contre le nouveau statut unifié. Pendant ce temps, les cours se déroulent normalement dans les écoles privées. Selon Noureddine Akkouri, président de la fédération nationale des associations de parents d'élèves au Maroc, cela va à l'encontre du principe d'égalité des chances entre les apprenants des deux secteurs, mettant en péril l'avenir éducatif des enfants, en particulier ceux du baccalauréat. Il ajoute qu'en raison des grèves interminables des enseignants, de nombreuses familles ont été contraintes d'inscrire leurs enfants dans des écoles privées. « Malgré les coûts élevés et un pouvoir d'achat limité, elles n'ont eu d'autre choix que de migrer vers le secteur privé pour assurer la continuité de la scolarité de leurs enfants, en particulier pour les bacheliers qui doivent se présenter aux examens de fin d'année ». Cette décision, selon lui, sonne le glas de l'éducation publique. En raison des grèves interminables des enseignants, de nombreuses familles ont été contraintes d'inscrire leurs enfants dans des écoles privées. Le président de la FNAPEM appelle ainsi le ministère de tutelle à réviser le programme scolaire en cours. Le risque d'une année blanche n'est pas exclu en cas de maintien du rythme actuel des grèves, alerte notre interlocuteur, soulignant que le trimestre actuel est inévitablement perdu. Il incite le département de tutelle à trouver des solutions urgentes pour cette « crise éducative ». Parmi les propositions avancées, Noureddine Akkouri suggère d'annuler les prochaines périodes de vacances scolaires et de prolonger l'année scolaire. Selon lui, il est inconcevable de prendre des vacances après la perte de temps déjà subie. Il propose spécifiquement la suppression des vacances de décembre et de mars pour permettre aux élèves de rattraper les cours. Akkouri souligne la distinction entre le soutien et le rattrapage, affirmant que le soutien ne peut être appliqué que lorsque les élèves ont déjà suivi des cours. Cette proposition, particulièrement cruciale pour les bacheliers devant passer leurs examens, vise à assurer la préparation adéquate. Pour les autres élèves, il préconise de prolonger l'année scolaire jusqu'à juillet.