La carrière de Simon Berryer dit Sim démarre dans les années soixante à la télévision. L'acteur, le comique et l'écrivain animait des émissions pour jeunes. La décennie suivante, il est l'une des figures incontournables des téléfeuilletons français. Il est aussi l'un des comiques les plus célèbres de l'Hexagone, au Théâtre notamment. Mais son personnage qui a le plus marqué est celui de la «Baronne de la Tronche en biais», qu'il incarnait exclusivement dans les sketches. Sim a dû tourner, en éternel second rôle, dans une vingtaine de films. Dans «Cartouche» de Philippe de Broca (1962), «Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais elle cause» de Michel Audiard (1970), «Les Mariés de l'an II» de Jean-Paul Rappeneau (1971), «Pinot, simple flic» de Gérard Jugnot (1984) et en 2008 dans «Astérix et Obélix aux Jeux olympiques» de Thomas Langmann et Frédéric Forestier. Sa disparition l'empêche d'apparaître dans le prochain long-métrage de Jean-Pierre Mocky qu'il a fréquenté en 1977 sur le tournage du «Roi des bricoleurs» en remplacement de Louis de Funès, resté cloué au lit. Cet immense acteur, qui a beaucoup tourné au Théâtre avec son épouse, avait un faible pour les imitations de femmes. Il s'y est même figé. Avec les nombreux fous rires que cela provoquait. Seulement, lorsqu'on creusait, on tombait sur un homme profondément triste.