"Les défis auxquels nous faisons face aujourd'hui sont énormes, oui, mais au milieu de tous ces défis, nous avons l'opportunité de mettre en oeuvre des réformes attendues depuis longtemps", a déclaré le président Tinubu, élu en février dernier. Ce gouvernement est plus large que celui de son prédécesseur, Muhammadu Buhari, qui était composé de 36 ministres lors de son premier mandat. En vertu de la Constitution nigériane, le président doit inclure dans son gouvernement un représentant de chacun des 36 Etats du pays. Depuis sa prise de fonction, le chef d'Etat nigérian a lancé une vaste série de réformes visant à revitaliser l'économie et l'investissement. Parmi les postes-clé, le ministère des Affaires étrangères a été confié à Yusuf Tuggar, qui était ambassadeur du Nigeria en Allemagne. Il a fait ses études supérieures au Royaume Uni notamment à Cambridge et aux Etats-Unis. Le nouveau patron de la diplomatie arrive en plaine crise nigérienne. Il aura beaucoup à faire. Par ailleurs, Wale Edun, qui a déjà travaillé sous les ordres de M. Tinubu comme commissaire des Finances lorsque ce dernier était gouverneur de l'Etat de Lagos de 1999 à 2007 a pris le ministère des Finances. Il sera aussi en charge du ministère chargé de la coordination de l'Economie. Mohammed Badaru Abubakar, un ancien gouverneur, a été nommé à la Défense, tandis que le portefeuille de l'Intérieur a échu à Olubunmi Ojo, un ancien parlementaire. Le président sera en charge du ministère du Pétrole, tout comme son prédécesseur, mais il sera assisté d'un secrétaire d'Etat, Heineken Lokpobiri, qui était ministre de l'Agriculture dans la précédente administration.