Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion, dimanche à Addis-Abeba, sur la situation au Soudan, le CPS a noté avec une grande inquiétude les affrontements meurtriers entre les Forces armées soudanaises et les Forces d'intervention rapide, qui ont atteint un niveau dangereux et qui pourraient dégénérer en un véritable conflit, compromettant ainsi les progrès accomplis en direction d'une transition pacifique pour asseoir la démocratie et la stabilité au Soudan. Le CPS a condamné fermement la confrontation armée en cours entre les deux factions au Soudan, qui a engendré des pertes en vies humaines, fait des blessés parmi les civiles y compris les travailleurs humanitaires internationaux et des destructions de propriétés, appelant les deux parties à un cessez-le-feu immédiat et sans conditions, dans l'intérêt suprême du Soudan et de son peuple, afin d'éviter de nouvelles effusions de sang et de nuire aux civils innocents, de protéger les civils, en particulier les femmes et les enfants, et d'apporter une aide humanitaire aux civils pris dans le conflit. Le CPS a exigé que les Forces armées soudanaises et les Forces d'intervention rapide adoptent rapidement une solution pacifique et un dialogue inclusif pour résoudre leur différend comme moyen de promouvoir la stabilité et de respecter les souhaits du peuple soudanais pour le rétablissement de la démocratie, du constitutionnalisme de l'Etat de droit et des libertés. Le CPS qui s'est opposé fermement à "toute interférence extérieure qui pourrait compliquer la situation au Soudan", a exhorté les pays de la région et autres parties prenantes de soutenir les efforts en cours pour ramener le pays au processus de transition en direction d'un ordre constitutionnel. Le CPS a demandé au Président de la Commission de l'UA de continuer d'utiliser ses bons offices pour discuter avec les parties au conflit afin de faciliter le dialogue et la résolution pacifique du conflit au Soudan, et s'est félicité de son engagement à se rendre immédiatement au Soudan pour discuter avec les parties pour aboutir a un cessez-le feu. Le CPS a décidé qu'il doit entreprendre une mission de terrain au Soudan afin de discuter avec tous les acteurs soudanais sur la situation du pays tout en demandant, que dans le cadre du Mécanisme trilatéral de l'UA, de l'IGAD et des Nations unies sur la transition politique au Soudan, le Président de la Commission poursuive les consultations avec le Secrétaire général de l'ONU et le Secrétaire exécutif de l'IGAD pour une réponse consolidée de la communauté internationale.