L'espace public devient de plus en plus risqué en France avec l'augmentation des altercations entre citoyens et forces de police. La tension grandit entre les deux, elle est mesurée par les refus d'obtempérer. "Un refus d'obtempérer toutes les vingt minutes". La formule est souvent reprise par les syndicats de police, mais aussi par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. En 2021, 27.700 refus d'obtempérer ont été enregistrés par les policiers et les gendarmes, soit une hausse de près de 50% en dix ans, selon les chiffres officiels. Dans cet inventaire, "il n'y a pas que des simples refus d'obtempérer", souligne un haut responsable policier, "il y a aussi des tentatives d'homicide ou des violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique". En 2021, 5.247 refus d'obtempérer "avec risque de mort ou de blessures" ont été recensés, selon les derniers chiffres de la Sécurité routière. Une hausse de 88% depuis dix ans, avec une nette accélération depuis 2018 (+64%), souligne l'agence. Les Français sont-ils devenus plus violents? Apparemment ils en veulent à l'autorité et au système politique. L'augmentation des violences envers les élus en est un indicateur accablant. Le nombre d'incivilités et d'agressions envers les élus a augmenté de manière spectaculaire et les chiffres du ministère de l'Intérieur, rapportés par franceinfo le 22 novembre dernier le confirment : Du premier janvier au 31 octobre 2022, 1.835 procédures judiciaires pour atteintes aux élus ont été enregistrées. Les touristes sont aussi une cible de choix des délinquants et ces données peuvent les inciter à la prudence. Le phénomènes est connu dans le monde entier. Le fait que les Coréens aient demandé que des messages de prévention soient diffusés dans leur langue dans les stations de métro parisiennes prouvent que les autorités ont du mal à assurer la sécurité des personnes et des biens.