Deux nouveaux décès ont été enregistrés en lien avec la tempête qui s'est abattue sur une grande partie des Etats-Unis depuis plusieurs jours, portant le bilan à au moins 61 morts, ont annoncé jeudi 29 décembre les autorités américaines. Ces deux décès se sont produits dans le comté d'Erie, dans l'Etat de New York, où se trouve la ville de Buffalo. Au moins 39 personnes y sont mortes et le nombre risque encore d'augmenter, a indiqué Mark Poloncarz, un responsable du comté, lors d'une conférence de presse. Parmi elles, quatre ont été retrouvées dans des voitures, 11 dans des maisons et 17 dehors, a-t-il précisé. Avec le réchauffement des températures, les autorités craignaient qu'une fonte rapide des neiges ne provoque des inondations. La région de Buffalo, bien qu'habituée aux hivers difficiles, a été durement frappée par la tempête. Avec d'importantes chutes de neige, du vent glacial et une baisse brutale des températures, les intempéries ont fait des ravages, au point que les équipes de secours se sont elles-mêmes retrouvées bloquées. La tempête a aussi provoqué de fortes perturbations dans les aéroports, avec des milliers d'annulations de vols. De l'espoir au Canada Des experts prédisent une saison des glaces plus courte sur les côtes du Labrador, rapporte Radio Canada. Les hivers sont moins froids au Labrador pour deux raisons: les changements climatiques, d'une part, et un système d'air chaud qui s'installe dans l'est de l'Amérique du Nord, d'autre part, soulignent les chercheurs. "Cet événement spécifique n'est qu'une réponse à la circulation atmosphérique en ce moment. Il pompe simplement cet air chaud de l'Atlantique, le gardant au-dessus de l'est de l'Amérique du Nord", indique Chris Derksen, chercheur à Environnement et Changement climatique Canada. Au-delà des événements météorologiques à court terme, Chris Derksen estime qu'il faut s'attendre à voir des températures plus élevées à long terme. "C'est définitivement un écart par rapport à la normale", souligne-t-il, en référence à la situation actuelle. "Mais à long terme, des changements sont aussi à prévoir. Avec le temps, nous nous attendons à ce que les températures normales augmentent également. Je pense donc que les habitants de la région doivent se préparer." Les températures plus chaudes ont des conséquences directes sur les glaces qui se forment sur les côtes du Labrador. La saison des glaces est plus courte, et la glace qui se forme n'est pas aussi épaisse qu'avant.