« La réforme de l'IR n'a jamais été liée à l'augmentation générale des salaires », tranche le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa lors d'un point de presse dédié au projet de loi de finances 2023. Il note que le gouvernement à mobilisé près de 9,2 MMDH pour la réforme de l'IR et l'amélioration des revenus des travailleurs issus de plusieurs secteurs soulignant que cette réforme ne concerné que le 1/3 des salariés, puisque 67% de cette catégorie ne paient pas l'IR. En gros, «si on élimine définitivement l'IR, seuls 33% des salariés vont en bénéficier. Le reste ne va rien gagner », précise le ministre. Lekjaa explique la démarche : pour les travailleurs soumis à la retenue à la source, exemplaires dans le paiement des impôts, le gouvernement va leur restituer 8%. Ceux qui font la sous-déclaration, vont être à leur tour soumis à cette retenue pour garantir l'équité fiscale. Le ministre a insisté qu'il n'a jamais été question d'augmentation de salaires. Il ajoute par ailleurs que la réforme fiscale continue. «Nous avons opté cette année pour la réforme de l'IS et l'IR. La réforme de la TVA et l'informel sont prévues pour l'année prochaine », annonce-t-il. Sur les superprofits, le ministre admet que l'idée que ceux gagnent plus, paient plus d'impôt. Ainsi, les banques et grandes entreprises vont payer jusqu'à 40% d'impôt d'ici 2025. Et les entreprises réalisant un chiffre d'affaires de plus de 100 MDH, seront assujetties à un taux de 35% au lieu de 31% prévus actuellement, tout en maintenant la contribution sociale de solidarité à 5%. «Les entreprises concernées paieront les deux », précise-t-il.