«Un agent du CBI m'a appelé pour me dire que j'étais visé par une circulaire de surveillance en raison de la plainte que le gouvernement Modi a déposée contre Amnesty International India», a tweeté Aakar Patel. L'ex responsable d'Amnesty s'apprêtait à prendre un vol à l'aéroport de Bangalore (sud), à destination des Etats-Unis quand il s'est vu interdire l'embarquement par le Central bureau of Investigation (CBI), agence d'investigation indienne. Cette interdiction ne sera levée que plusieurs heures plus tard. [BREAKING] Delhi court order at 4 pm today on Aakar Patel plea for permission to travel to US, quashing LOC report by @thereal_aamirk#AakarPatel#Amnestyinternational@Aakar__Patelhttps://t.co/0s2SE3VaVm — Bar & Bench (@barandbench) April 7, 2022 Pour rappel, en octobre 2021, le gouvernement indien avait rejeté les fausses accusations d'Amnesty International en dénonçant l'ingérence, intéressée et illégale, de cette ONG dans les débats politiques du pays. Le gouvernement indien avait indiqué que les allégations d'Amnesty International (AI) prétendant "une chasse aux sorcières" visant les groupes de défense des droits de l'homme dans le pays, constituaient une tentative d'influencer le cours des enquêtes diligentées par plusieurs agences indiennes sur les irrégularités commises par AI durant les dernières années. "Les allégations d'Amnesty sont un stratagème visant à détourner l'attention des activités de l'organisation qui enfreignaient clairement les lois indiennes", avait alors déclaré le ministère indien de l'Intérieur. La réponse du ministère indien est intervenue après l'annonce par Amnesty International de la suspension de ses activités en Inde en raison du gel de ses comptes bancaires. Amnesty avait en outre affirmé qu'elle faisait l'objet d'une "chasse aux sorcières incessante" sur la base d'allégations non fondées. "Amnesty est libre de poursuivre son travail en Inde, comme le font de nombreuses autres organisations, mais les lois indiennes n'autorisent pas l'ingérence dans les débats politiques nationaux par des entités financées par des dons étrangers", avait précisé le communiqué du ministère indien. Et d'ajouter qu'Amnesty UK avait remis d'importantes sommes d'argent à diverses organisations, dont Amnesty India, sans l'approbation du ministère de l'Intérieur en vertu de la loi sur les contributions étrangères (FCRA). "Le non-respect par Amnesty International des réglementations locales ne l'autorise pas à faire des commentaires sur le caractère démocratique et pluriel de l'Inde", avait souligné la même source.