Là franchement il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la tête des dirigeants algériens. Comment les conclusions d'un rapport de la Banque mondiale sur la situation en Algérie peut-il subir une influence de « certaines parties connues pour leurs hostilités à l'Algérie », s'interroge le site Algérie Presse Service. Qu'est-ce donc cette Banque mondiale? Et en plus, elle ment. « Ce rapport sans aucune valeur, qui n'a rien de financier », a « occulté toutes les bonnes performances économiques et sociales de l'Algérie », ce qu'on peut d'ailleurs constater sur le terrain avec les nombreuses files devant les magasins et la chute du Dinar. Plus encore, « elle a osé inventer des chiffres sur une prétendue pauvreté en Algérie, au moment où tous les indicateurs de pauvreté sont au vert ». Assurément cette institution de Bretton Woods ne sait pas où chercher vraiment la pauvreté. Elle n'a qu'à traverser la frontière, c'est aussi simple. Résumons: Primo, la BM invente une situation désastreuse en Algérie. Deuxio, elle ne dit rien sur le Maroc: « il n'est pas question de rapporter des vérités et donner les vrais chiffres de la pauvreté au Maroc. Il faut protéger ce royaume du mal et de la misère chuchoté par les patrons de l'institution de Bretton Woods ». Tercio, c'est le Maroc qui a manipulé le rapport de la BM. Aucun service d'intelligence n'aurait pu parvenir à cette déduction scientifique en si peu de temps. Pourquoi l'Algérie l'a fait? Parce qu'elle a déjà le formulaire qu'il lui suffit de remplir en cas de besoin, en fonction de l'actualité. Qu'est-ce que le Maroc a à voir dans tout ça? Il est l'explication. Eternelle. Mais, en l'accusant ainsi, le pouvoir algérien reconnaît qu'il a le bras long...et lourd. Imaginez une seconde! Orienter le rapport d'une institution comme la Banque mondiale! C'est énorme. La frustration du pouvoir militaire algérien vient du fait qu'il ne repose que sur 2 piliers: pétrole-gaz et le Polisario. Le pétrole et le gaz, on l'a vu, peuvent ne rien rapporter à l'économie et aux citoyens (comme au Vénézuela et en Iran). Le Polisario est devenu un boulet pour le régime lui-même. C'est une grande déception. Pensez à l'éleveur qui achète dix vaches laitières pour faire du fromage et qui se rend compte qu'aucune d'elles ne donne de lait. Et en plus, il faut qu'elles broutent. Et que fait donc le Polisario? Eh bien, il broute.