Les astronomes de la région Pacifique se préparaient mercredi en fin de journée à assister au spectacle céleste la "super Lune" à l'occasion de la première éclipse totale lunaire depuis deux ans. Ce spectacle exceptionnel se produira au moment où la lune sera à son périgée, point le plus proche de la Terre. Du Pacifique à l'Ouest de l'Amérique du Nord, en passant par l'Australie, les amateurs pourront découvrir cette énorme lune de couleur rouge-orange. Ma couleur de l'astre lunaire va foncer pour devenir rouge, rappelant les lueurs à l'heure du lever ou du coucher du soleil. A la différence d'une éclipse solaire, ce phénomène ne présente aucun danger pour la vue. Cette éclipse sera différente car elle coïncide avec une "super Lune" c'est-à-dire que la pleine lune apparaîtra relativement plus grosse que la moyenne car elle sera assez proche de la Terre, à 358.000 km, ce qui lui vaut ce qualificatif. À ce moment-là, la lune apparait 30% plus lumineuse et 14% plus grande qu'à son point le plus éloigné. "C'est très important", souligne Andrew Jacobs conservateur de l'astronomie à l'Observatoire de Sydney qui réunira des amateurs et des experts lors d'une soirée pour l'événement. "Je m'attends à une nuit claire", a-t-il ajouté. La compagnie aérienne australienne Qantas a proposé un vol unique de deux heures et demie. Le "Supermoon Scenic Flight" partira de Sydney vers l'est, au-dessus du Pacifique, afin d'offrir à ces passagers privilégiés une vue imprenable sur le ciel austral. Pour ceux qui souhaitent profiter de ce spectacle exceptionnel, M. Jacobs estime que c'est en "Australie, Nouvelle-Zélande et dans une grande partie du Pacifique" que la vue sera la plus saisissante. "Le continent américain pourra l'observer tôt le matin mais (ils) ne verront pas nécessairement toutes les parties de l'éclipse". Cette "super Lune", ne devrait pas être observable depuis l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient. Selon Bill Cooke, de la NASA, "les habitants d'Hawaï et des îles Aléoutiennes (situées au sud-ouest de l'ALaaska) pourront voir l'intégralité de cette éclipse. Dans l'histoire, les éclipses qu'elles soient lunaires ou solaires étaient de mauvaise augure, notamment chez les Incas. Certaines communautés Aborigènes australiennes y voyaient le signe que quelqu'un qui était parti avait été blessé ou tué. Ceux qui rateront le spectacle de mercredi devront attendre 2033 pour assister à la prochaine "Lune de sang", comme la désignent les Américains.