Un groupe de séparatistes, réunis en congrès à Gjijimat, dans la région de Tifariti, au Sahara marocain, a annoncé le 15 décembre 2007 son adhésion à la proposition marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie dans la région du Sahara "plus particulièrement lorsque cette autonomie garantit, de façon permanente imprescriptible et constitutionnelle, les droits politiques, économiques, sociaux et culturels au sein du Royaume du Maroc". Dans la "Déclaration de Gjijimat", les congressistes soulignent leur soutien à l'option d'autonomie pourvu qu'elle assure, "aux nôtres, des conditions honorables de retour, dans le cadre de la démocratie, de la liberté et du respect des droits de l'Homme, et que ce soit l'occasion, pour eux, d'être indemnisés pour les pertes matérielles et morales subies durant cette époque". A l'issue du congrès, réuni sous le signe "l'autonomie, une solution définitive pour la réalisation de la réconciliation et d'un retour dans la dignité", les congressistes ont affirmé leur soutien à "l'approche suivie par le président du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes (Corcas). Les congressistes prennent en considération "les effets de ce conflit sur les habitants, la société et la région toute entière et l'échec de toutes les tentatives de règlement entreprises au sein des Nations Unies ou dans d'autres cadres, ainsi que le temps qu'a pris ce conflit qui n'a que trop duré". La position des participants au congrès de Gjijimat est dictée par les "conséquences négatives" de la durée de ce conflit aux plans familial, social, économique et politique, en plus du fait que ce conflit "demeure de nature politique" et que "sa solution ne peut intervenir qu'à travers la négociation, la paix et la volonté des habitants de retourner chez eux dans la dignité et la quiétude". Cette position s'explique également par "la nécessité impérieuse de mettre fin définitivement à ce conflit stérile et à ses conséquences négatives", ainsi que par "l'absence de démocratie et de transparence au sein de la direction actuelle du front Polisario, l'absolutisme que pratiquent de nombreux membres de cette direction qui confisquent notre avenir, et l'absence, chez eux, de la volonté de s'ouvrir à la paix et de s'engager dans des négociations positives pour mettre un terme à ce conflit qui a frappé les nôtres, leur infligeant de graves préjudices". Les congressistes ont souligné que cette position se justifie également par "la volonté des nôtres de retourner chez eux dans les plus brefs délais, d'abandonner à jamais les camps de Lahmada et de vivre dans la dignité et le confort qu'offrent les moyens de la vie moderne", ainsi que par "la profonde volonté des nôtres de mettre un terme à la séparation de familles". Elle est aussi dictée par le fait que "la réclamation de l'impossible engendre, pour les nôtres, de nombreux préjudices à court et long termes", ainsi que par "notre volonté de réconciliation et de rassemblement de l'ensemble des Sahraouis sur leur terre et dans leurs vraies villes".