Avec Watson, son système futuriste d'intelligence cognitive, IBM peut prédire l'avenir sans risquer de trop se tromper. Et si sa présidente et CEO, Ginny Rometty, déclare l'Afrique terre d'avenir, c'est que c'est vrai. Accompagnée de l'ensemble de ses seniors vice-presidents, Rometty a dit tout le bien qu'elle pense du Maroc et de l'Afrique dans un mémorable discours qu'elle a prononcé le 7 février à Casablanca. IBM a réuni à l'occasion de son CIO Leadership Exchange de nombreux décideurs marocains pour leur faire entrevoir l'ère nouvelle qu'ouvre l'intelligence cognitive. Laquelle sera un outil clé pour la prise de décision. Par la même occasion, Rometty a annoncé l'expansion de son Centre d'Innovation à Casanearshore. Et sa collègue Diane Gherson, Vice-Présidente mondiale des Ressources Humaines d'IBM, a signé un protocole d'accord avec Larbi Bencheikh, DG de l'OFPPT. L'accord porte sur la mise en place d'une collaboration académique entre les deux entités, à travers la mise en place de l'initiative académique et des programmes éducatifs d'IBM ainsi que la création d'un centre d'excellence IBM Academy au sein de l'Office. Autant de signes de confiance que confirme Steve Mills, Senior Vice President et Directeur du Groupe Systèmes et Logiciels d'IBM dans cet entretien exclusif accordé à L'Observateur du Maroc Entretien réalisé par Mohammed Zainabi L'Observateur du Maroc : Comptes-vous faire du Maroc votre hub pour toute l'Afrique ? Steve Mills : Le pays est notre hub pour l'Afrique de l'Ouest. Pour nous, le Royaume est le lieu idéal pour le développement de nos activités au niveau local, mais aussi en Afrique francophone. Quelle est votre appréciation du bilan du centre d'innovation d'IBM ouvert au Maroc depuis 1998 ? Le bilan de ce Centre est très positif. Nous avons déjà quelque 150 personnes qui travaillent pour IBM ici au Maroc et notre volonté est d'agrandir cette équipe. Comme vient de l'annoncer la présidente, nous comptons collaborer avec les universités marocaines, de la même façon que nous le faisons dans différents pays du monde, pour contribuer au développement des compétences techniques de futurs ingénieurs. De la sorte, le pays aura des compétences dont il a besoin et nous aussi. Etes-vous content des résultats d'IBM Maroc ? Oui. Nous réalisons de bons résultats dans le pays. Nous estimons qu'il y a encore de nombreuses opportunités dans le marché marocain. Nous constatons qu'il y a un grand appétit des Marocains pour les technologies. Nous remarquons aussi que les clients ont une bonne perception de la façon dont les technologies nouvelles pourraient être implémentées au niveau local. Le marché marocain est bien préparé pour connaître un véritable saut quantitatif au niveau technologique. Peut-on avoir quelques indicateurs concernant vos prévisions de croissance dans le marché marocain ? Nous nous attendons à une croissance à deux chiffres. Nous avons d'autres marchés en Afrique et au Moyen Orient qui enregistrent une telle croissance. Globalement, la région Mena connaîtra une croissance à deux chiffres. Le Maroc, en particulier, est appelé à connaître une croissance rapide. Quel est votre regard, en tant qu'homme d'affaires, du climat d'affaires au Maroc ? Le climat des affaires est favorable au business. Il y a aussi beaucoup d'enthousiasme et de réceptivité des technologies. Il y a une bonne base concernant les compétences. Il y a aussi de nombreuses sociétés à la pointe de la technologie et d'autres qui ont la volonté d'atteindre ce niveau. Du reste, le Maroc gagnera à élargir son marché pour atteindre une taille qui attirera davantage les investisseurs.