Un festival sans grande prétention, mais une programmation cohérente. Des artistes faciles d'accès, de vrais amoureux de leur art, généreux et ouverts. Cette dixième édition a mis la ville en transe. L'avantage de Tanjazz réside dans sa capacité de mettre la rue à contribution. Entre parades et concerts gratuits tenus au quotidien au cur de la cité. Indoor, pour les spectacles payants, les festivaliers ont pu assister à des sets de qualité rehaussés par les jam sessions qui se font de plus en plus rares à travers le monde. Des fusions à la limite du délire au grand bonheur d'un public qui en redemandait. La fiesta se poursuivait jusqu' au petit matin. Pour prendre le rythme du festival, il fallait suivre. Mais quand on aime Mandrill, Shakura S'Aida, Nnenna Freelon et bien d'autres ont ainsi marqué de leurs voix et instruments, leur feeling et doigté un petit festival qui monte, qui monte. Cinq jours pendant lesquels Tanger a subi une véritable invasion. Sur le plan touristique, le festival a provoqué à un bond respectable. Les hôteliers aussi ont joué le jeu en organisant des happenings, des déjeuners et des apéritifs aux couleurs jazz. Reste à coordonner les dates, le Jazz au Chellah s'est déroulé à Rabat le même week-end.