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Des jeunes à la rescousse des cimetières
Publié dans L'observateur du Maroc le 13 - 09 - 2013

ACTION Profondément touché par l'état de délabrement avancé des cimetières de leur ville, un groupe de jeunes originaires de Mohammedia se mobilise pour la réhabilitation de ces espaces délaissés.
Ils étaient six au départ, aujourd'hui, ils sont 700. Ce sont les membres d'un groupe lancé sur facebook sous ce long slogan : «Cimetières de Mohammedia plus propres et plus accessibles ». « Une action qui veut redonner envie à nos concitoyens de visiter les tombes de leurs défunts », affirme Khalid Mahrouma, l'un des membres fondateurs du groupe. L'histoire commence le jour où ce dernier se rend, en compagnie de sa mère, à l'ancien cimetière de Sidi Mohammed Lamlih pour rendre visite à son défunt père. « Nous avons dû rebrousser chemin avant même d'avoir franchi l'entrée. Le cimetière était entièrement couvert d'une épaisse brousse. C'était très difficile d'y accéder et quasiment impossible de retrouver la tombe de mon propre père », se rappelle Khalid, scandalisé. Pour son ami d'enfance Yasser Mezouari, l'état délabré de ce cimetière a privé sa grand-mère, récemment décédée, d'être enterrée auprès de son mari. « Nous n'avons pas pu accéder à sa tombe déjà réservée aux côtés de celle de mon grand père. Nous avons dû l'enterrer dans un autre cimetière contrairement à sa dernière volonté », regrette Mezouari.
Action citoyenne
Deux incidents qui vont pousser les deux amis à mobiliser un bon nombre de leurs connaissances et de «Oulad Mohammedia» pour sauver les cimetières de leur ville, à commencer par le plus ancien, celui de Sidi Mohammed Lamlih. « C'est une action citoyenne que nous menons pour réhabiliter ces espaces et leur redonner vie. Partout au Maroc, beaucoup de cimetières ont été délaissés et ceci depuis longtemps. Il est temps d'entreprendre des actions pour changer cette situation. Nous avons choisi de commencer par notre ville dans un premier temps », nous expliquent les initiateurs de cette opération. Très actif sur facebook comme sur le terrain, le comité de pilotage de cette action, constitué de 6 membres fondateurs, a déjà entrepris différentes démarches pour atteindre ses objectifs.
Après quelques jours du lancement de l'opération, le comité est entré en contact, le 24 juin 2013, avec les autorités locales et la commune de Mohammedia pour demander les autorisations nécessaires afin de procéder au désherbage du cimetière. « En fait, nous n'avons pas encore un cadre juridique pour cette opération qui a été adoptée provisoirement par l'Association aspirations des jeunes du Maroc (AJM) », explique Mezouari qui en est le président fondateur. En parallèle avec les procédures administratives , le groupe a lancé un appel à contribution à ses membres pour la collecte des fonds nécessaires au désherbage, à la restauration et l'embellissement du cimetière Sidi Lamlih qui date de 1920. « Nous avons pu collecter jusqu'à maintenant plus de 10.000 DH, une somme qui reste peu par rapport à nos objectifs mais ce sera un bon début. Surtout s'il l'on considère l'importante aide que nous fournissent les autorités locales », souligne Khalid Mahrouma.
Donnant suite aux sollicitations du groupe, la commune a délégué l'action de désherbage à la société Sita El Beida qui a commencé son travail le 1 juillet 2013. «C'était prévu que nos bénévoles se chargent de cette opération mais les autorités ont opté pour cette solution par précaution », argumente Mezouari en notant la grande présence de serpents et de scorpions dans le cimetière. Un véritable danger pas seulement pour les bénévoles mais également pour les visiteurs les plus courageux qui s'aventurent encore sur les lieux. « A cause de son état, le cimetière a été déserté par ses visiteurs. Les gens n'osent plus y mettre les pieds par souci sécuritaire », insiste Khalid Mahrouma.
Etat des lieux
S'étalant sur 5 hectares, le cimetière de Mohammedia est un large domaine complètement ravagé par les mauvaises herbes. « Cela en fait un lieu dangereux. quartier Hassania, deux quartiers très peuplés. « Le cimetière augmente le risque d'agressions dans cette zone et peut représenter une véritable menace pour les habitants en l'absence d'un gardien engagé à plein temps », insistent les initiateurs de cette action. Ils nous rappellent des cas de profanation de tombes et certains incidents commis à l'enceinte du cimentières. « De nombreux cas de pratiques sexuelles sur les tombes ont été enregistrés », s'indigne Mezouari et Mahrouma. Une situation qu'ils expliquent d'ailleurs par la présence de plusieurs portes non gardées et parfois même « creusées » dans la muraille par des inconnus. Conscient de l'importance de contenir ce genre de phénomènes, le groupe a fait de la sécurisation du cimetière une priorité. « Après le désherbage qui a déjà commencé, nous comptons traiter le cimetière aux insecticides pour arrêter la prolifération de scorpions et autres serpents.
Nos donateurs nous ont déjà fourni les médicaments et les produits nécessaires », se réjouit Mahrouma qui insiste sur l'importance de désigner un gardien à plein temps pour surveiller et entretenir les lieux. « Quitte à ce que chaque membre du groupe cotise 100 DH pour le payer », s'enthousiasme- t-il. Pour Yasser Mezouari, la prise en charge des cimetières relève, en premier lieu, des compétences des autorités locales et de la municipalité. « Mais la société civile se doit de contrôler le bon déroulement de ce type d'opération. C'est une responsabilité partagée !», nuance-t-il. En attendant le désherbage complet du cimetière de Sidi Lamlih, les membres du groupe continuent de se mobiliser et de préparer des projets de restauration, d'organisation et d'embellissement des lieux. « L'argent collecté servira finalement à peindre le cimetière, à préparer des pancartes datées pour aider les visiteurs à retrouver les tombes des leurs, à créer des chaussées praticables entre les tombes et à la plantation d'arbres et de fleurs », conclut Mahrouma. Ce « militant » ne cache pas sa volonté d'élargir cette opération pour inclure d'autres cimetières de Mohammedia et pourquoi pas du Maroc. « Mais attendons l'aboutissement de cette action ! », martèle cet acteur civil.


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